Confrontés à une sérieuse pénurie d’instituteurs, de nombreux établissements scolaires de Centrafrique font actuellement recours aux parents d’élèves eux-mêmes pour dispenser les enseignements, a constaté APA.
Cette situation assez originale s'explique surtout par le fait que l'Etat peine à recruter les instituteurs ayant bénéficié d'une formation adéquate, à tel point que beaucoup d'entre eux ont choisi d'évoluer dans les établissements privés.
Certains parmi les instituteurs centrafricains qui acceptent de patienter pour intégrer la fonction publique, devront se contenter d'un contrat d'embauche, renouvelable un an.
Ce système, indique- t-on, permet d'atténuer un peu le déficit en enseignants en Centrafrique, plus particulièrement dans le secteur public.
La précarité notée dans le système éducatif centrafricain ne douche pas l'enthousiasme des jeunes centrafricains à devenir des enseignants.
3OO candidats essentiellement des nouveaux bacheliers se sont inscrits cette année pour passer les épreuves écrites du concours d'entrée à l'Ecole Normale des Instituteurs (ENI) de Bambari, l'unique école de formation des enseignants du pays.
Cette école, située à Bambari, une ville du centre du pays, à 300 km de Bangui, forme chaque année 80 jeunes instituteurs.
La formation se déroule sur une durée de deux ans. La première année est consacrée à la formation théorique et la seconde est pratique avec des stages dans des écoles primaires du pays, marqués par la rédaction d'un rapport, présenté devant un jury par l'étudiant en fin de cycle.