Joseph Bendouga, président du Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (MDREC) a présenté le jeudi dernier lors d’une conférence de presse son opposition vis-à-vis de la proposition de la nouvelle constitution centrafricaine. Pour le numéro 1 du MDREC, cet avant projet de constitution risque de créer une nouvelle crise politique dans le pays.
Le président du MDREC est opposé à plusieurs dispositions de la proposition de la nouvelle constitution centrafricaine adoptée par le Conseil National de Transition. Pour Joseph Bendouga, il est inadmissible que certains leaders politiques puissent utiliser la loi fondamentale pour régler le compte des autres. « Ce que Nguendet et son acolyte Hotto nous ont produit n’est pas une constitution. C’est de la haine manifestée. Ils veulent régler le compte de certains politiques dont moi-même Joseph Bendouga. Je pense que cette loi fondamentale, sil elle est maintenue à l’état actuel, risque de créer une nouvelle crise politique dans ce pays » a déclaré Joseph Bendouga.
Ce dernier pense que l’article 123 est crée pour barrer la route à des personnalités qui veulent se présenter à la présidentielle de 2015 « ce qui est certain, l’article 123 vise des personnalités bien définies dont moi-même. C’est tailler de telle sorte que cela favorise certains et pénalise d’autres. Je ne peux pas accepter cette situation. C’est pour créer les conditions d’une nouvelle crise dans ce pays ».
Le président du MDREC espère que cette proposition va être corrigée par l’atelier et la cour constitutionnelle « il est prévu que la transition soit encadrée par la charte constitutionnelle et le code électorale. Il n’est pas possible qu’on ait deux lois fondamentales dans un même pays. C’est pourquoi, je fais confiance à l’atelier qui sera organisé pour que les bêtises soient corrigées. Sinon, ce sera à la Cour Constitutionnelle de Transition de mettre de l’ordre dans la loi fondamentale de Nguendet ».
Pour le président du MDREC « tous ceux qui ne servent plus la transition sont libres de se présenter parce qu’ils ne sont plus impliqués dans le processus. Moi Joseph Bendouga, je ne suis pas au gouvernement. J’ai été relevé avant que Michel Djotodia ne parte de la présidence de la République. En principe, je ne suis pas visé par l’article 106 mais Nguendet et ses acolytes veulent me barrer la route et je ne peux pas tolérer ».
La proposition de la nouvelle constitution a été adoptée par le Conseil National de Transition le 12 février. Elle devrait être soumise aux forces vives de la nation lors d’un atelier que devra organiser le gouvernement. C’est à l’issue de cet atelier que le projet sera soumis au référendum.
Diane LIGANGUE