La montée exponentielle des récents évènements en République Centrafricaine (RCA) interpelle par son degré de violences et de haines partagées par la population. Le commandement des Forces armées centrafricaines (FACA) est tombé quasiment dans l’oubliette. Les 8.000 militaires qui composent les FACA se sont dissimulés dans la nature, laissant champ libre à deux groupes armés non conventionnels notamment Séléka et Antibalaka, de contrôler et de sévir sur l’ensemble du territoire national.
En deux ans de crise politique et inter-communautaire, la Centrafrique s’est enfoncée dans une spirale d’autodestruction sans précédent. La situation sécuritaire reste très volatile tant à Bangui qu’en province.
Aujourd’hui, quelles sont les mesures concrètes prises par les pouvoirs publics pour remédier à l’absence de l’armée ? La population a-t-elle toujours confiance en son armée ? Quels risques encourt un Etat sans militaires ?
La vision de la réforme des FACA en une force armée républicaine, professionnelle, multiethnique et opérationnelle, reste aujourd’hui, la solution sine qua non à la restauration de la stabilité sur le territoire national. Les Centrafricains l’ont fait savoir plusieurs fois aux autorités de transition qui, elles aussi, multiplient les plaidoyers en faveur de cette restructuration de l’armée.
Maintenant que le conflit prend fin, les autorités estiment qu’il est essentiel de réformer le système de sécurité du pays pour permettre aux populations de se sentir en sécurité et d'avoir confiance dans les institutions étatiques.
Déjà, une nouvelle mission européenne destinée à prendre le relais de la force européenne, Eufor-RCA, à partir de mars 2015 est approuvée. La mission se fixera de réformer les services de sécurité (RSS), bref, remettre sur pied l’armée centrafricaine (FACA), avec tout d’abord une mission de conseil stratégique, puis quelques formations.
Le nouveau commandement militaire mis en place par la présidente de transition Catherine Samba Panza mène plusieurs opérations de contrôle d’effectifs pour débusquer les soldats indélicats.
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