Une recrudescence de la violence en République centrafricaine a provoqué de nouveaux déplacements à l’intérieur du pays et à travers la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), a mis en garde mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). « Depuis janvier, on estime que 30.000 personnes ont fui leurs maisons et trouvé refuge dans d’autres régions de la République centrafricaine, principalement dans les villes de Batangafo, dans la préfecture de l’Ouham au nord du pays, et de Bambari, dans la préfecture de la Ouaka, dans la partie centre est du pays », a déclaré la porte parole du HCR, Karin de Gruijl, lors du point de presse de l’agence de l’ONU à Genève.
Selon le HCR, une grande partie de la récente flambée de violence dans le pays est en rapport avec les mouvements saisonniers liés à l’élevage et aux affrontements entre les éleveurs, d’une part, et les populations locales et agricoles et les milices chrétiennes anti Balaka, d’autre part. Certains éleveurs se sont tournés vers les milices ex Séléka à majorité musulmane pour assumer leur protection, contribuant ainsi à envenimer le conflit, a précisé l’agence de l’ONU.
Par ailleurs, le HCR a fait état d’opérations militaires récentes visant à chasser les membres des milices ex Séléka des bâtiments publics à Bria, une ville située à l’est de Bambari, provoquant en représailles des attaques contre des villages voisins.
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