Nonobstant l’afflux des Forces internationales dans la capitale centrafricaine, celle-ci reste plus que jamais en prise avec la violence et le brigandage à répétition.
Rares sont les nuits à Bangui sans échos de braquage et de vols variés, plus imaginatifs les uns les autres.
L’insécurité loin de baisser ne fait qu’empirer.
Dernièrement, mi février, 3 personnes étaient assassinées à l’arme blanche dans l’enclave musulmane du Kam 5, dans le 3e arrondissement.
Plutôt fin janvier, des personnes se faisaient enlevées par des miliciens Anti-Balaka en pleine ville et en plein jour, dont un ministre (ancien rebelle) Armel Sayo.
Le 17 février, dans l’après midi, cela vire au comique, avec tout simplement le vol d’un véhicule de la gendarmerie (rien que ça) dans le 4e arrondissement, par encore des miliciens Anti-Balaka, suite à des tirs d’armes dans le quartier.
Toujours durant cette étonnante journée, Mahamat Ousmane Mahamat, ancien ministre de l’Urbanisme, sera lui agressé par un groupe de jeunes gens alors qu’il circulait.
Jeudi 19 février, dans la matinée, c’est plus de six millions de francs CFA qui seront dérobés en plein jour, il était aux environ de 8h40, à l’agence Ecobank près de l’Université de Bangui.
Quant aux braquages récurrent voire les assassinats des taximen, n’en parlons même pas.
Feuilleton non exhaustif, juste quelques données notables d’insécurité parmi d’autres.
La situation sécuritaire au quotidien en province est tellement dramatique qu’elle en devient banale. Peu dorénavant en parle, tellement on frise la redite; et cela n’émeut plus personne.
Encore hier, la ville de Kabo retombait de nouveau dans les mains de miliciens Séléka. La population sans protection est livrée pieds et poings liés à ces criminels.
La question de sa survie se pose, elle est sans protection.
On ose encore poser une question naïve : A quoi servent toutes ces forces internationales dans le pays, juste pour la parade ?