La Procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI), Fatou Bensouda s’est réjoui des échanges fructueux et constructifs qui ouvrent la voie à une collaboration accrue entre le bureau de CPI et le gouvernement centrafricain sur les crimes perpétrés en Centrafrique depuis décembre 2012, lors d’une conférence de presse, mercredi 25 février 2015 à Bangui.
L’objectif recherché est la bonne collaboration entre la Cour Pénale Internationale et le gouvernement centrafricain en vue de la résolution de la crise inter-communautaire, par la traduction devant les juridictions des auteurs des crimes graves en Centrafrique.
Selon Fatou Bensouda, et au vu de l’analyse des informations disponibles menées en toute indépendance par son bureau, elle à conclu pour dire qu’il y a des motifs raisonnables de penser que les groupes armés de la Séléka et des Anti-balaka ont commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.
Elle s’est dite très préoccupée par la précarité de la situation sécuritaire du pays marquée par des graves violences et des crimes qui se commettent encore à l’encontre des civils.
Par ailleurs, elle a affirmé que la CPI soutiendra les mécanismes judiciaires mis en place à l’échelle nationale et destinés à permettre des enquêtes et des poursuites complémentaires à l’encontre d’autres auteurs de crimes à grande échelle. L’impunité ne saurait être tolérée en Centrafrique.
Ce faisant, Fatou Bensouda espère pouvoir apporter un peu de réconfort aux survivants, redonner de la dignité à ceux dont la vie a été brisée par des atrocités et honorer la mémoire de ceux dont l’existence a connu une fin brutale .
Pour conclure, la Procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a déclaré que l’avenir de la RCA se bâtira sur les socles de la justice, de la paix et de la stabilité.