Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

La France hausse le ton, la diplomatie africaine s’active et Bangui se met au pas
Publié le samedi 28 fevrier 2015  |  Les Plumes de RCA
La
© Autre presse par DR
La présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza et le président français François Hollande
Vendredi 28 février 2014. Bangui
Comment




Ces temps-ci, le dossier centrafricain alimente presque tous les menus des discussions de certains décideurs mondiaux. Au cœur des échanges de ces diverses personnalités de la sommité mondiale se posent les épineuses questions de la stabilité du pays, du désarmement des protagonistes de la crise, de l’inévitable Forum de la paix et de la probable tenue des élections générales dans un bref délai. Tout porte à croire que la Communauté internationale serait décidée à multiplier les initiatives pour ramener dans un laps de temps le pays sur le chemin de la normalité. Mais pourquoi la France hausse t-elle le ton ? Que résulte t-il de la diplomatie agissante de l’Afrique sur la crise centrafricaine ? Le pouvoir de Bangui s’inscrit-il sur la même longueur d’onde que la Communauté internationale ? Ces questionnements éclaireront sans doute la lanterne des uns et des autres au fur et à mesure que nous les analyserons.

La France hausse le ton

L’on se souviendra que dès le début de la transition, la France avait adopté une position clairement affichée sur le retour à l’ordre constitutionnel. A l’époque, le Président Français François Hollande n’était pas passé par le dos de la cuillère pour indiquer que le 15 Février 2015 serait la date de fin de la transition. Espérait-il rééditer en Centrafrique, l’exploit du dénouement heureux de la crise au Mali ? Non seulement la question reste posée mais le président français se serait également rendu compte que la politique requiert une connotation toute particulière en Centrafrique. Selon certains apartés de l’Élysée, sa déconvenue fut totale. Agacé par la tournure des événements du pays, le Président hausse le ton tout en précisant que les prochaines échéances électorales devront se tenir entre les mois de Juillet et Août 2015.

Désappointé de la gestion à coups de rustines des autorités de Bangui, de la guerre du positionnement des uns et des autres voire de la valse d’égo de la classe politique centrafricaine, il aurait demandé avec insistance aux Chefs d’états africains de trouver une issue pacifiée à la crise. A entendre un de ses proches collaborateurs qui s’est confié, la France serait entrain de faire une relecture de la crise actuelle. Semblerait-il que les stratèges de l’Élysée se seraient rendus compte que les anciens présidents Djotodia et Bozizé constitueraient un point d’orgue dans la résolution de la crise du pays. D’après ces stratèges, les deux anciens présidents disposeraient respectivement d’une réelle capacité de nuisance sur le terrain.

Ce faisant, ils souhaiteraient que les deux personnalités soient impliquées dans la recherche apaisée du conflit. Or, la France avait entre temps classé les deux anciens présidents dans le box des accusés de la Cour Pénale Internationale. Cela va sans dire qu’elle ne peut se déjuger en impliquant les deux personnalités sus mentionnées dans le processus de la paix en cours. C’est pour corroborer les faits que les stratèges de l’Élysée avaient écrits le scénario de leur implication dans le processus de l’actuelle transition et avaient confié son casting au médiateur du conflit. Mais les deux personnalités constituaient un caillou dans la chaussure du médiateur congolais, c’est ainsi qu’il botta alors le casting entre les pieds du président Kényan. Même si la France marque officiellement son désapprobation aux pourparlers de Nairobi, il n’en demeure pas moins qu’elle soutienne le projet en sourdine car il pourrait contribuer à la décrispation du conflit.

La diplomatie africaine s’active

A ce qu’il parait, les téléphones des anciens présidents Djotodia et Bozizé n’arrêtaient pas de sonner ces derniers temps. L’on a appris même de sources vérifiées que leurs domiciles étaient régulièrement visités par les émissaires de certains chefs d’états africains. Qu’on le veuille ou pas, les pourparlers de Nairobi n’étaient guère le fruit du hasard. C’était un projet minutieusement préparé et adapté à la réalité du terrain. Il suffisait de lire les conclusions du dialogue direct de Nairobi pour comprendre que la politique reste et demeure un théâtre de passion. C’est dans le souci d’apaisement que la diplomatie africaine s’active actuellement pour faire avaler le comprimé de Nairobi aux autorités de Bangui et à la classe politique centrafricaine. A propos ! Le mini Forum d’Italie constituerait-il une étape à cette démarche ? Libre à vous .

Bangui se met au pas

Depuis un certain temps, l’on constate que de multiple personnalité étrangère se rendent en Centrafrique. Même un haut cadre du protocole d’état laisse entrevoir que les portes des différentes institutions s’ouvrent et se referment à tout instant. Parfois,elles restent grandement ouvertes pour éviter les bruits assourdissants de leurs perpétuels mouvements. Quant aux couloirs, ils bruissent au rythme des souliers et des escarpins. L’objectif recherché du va-et-vient de ces personnalités consiste à rassurer le pouvoir de Bangui sur l’efficacité des différents scénarios de la Communauté internationale.

Découragée par son entourage qui ne milite que pour l’appât de gain facile, Dame Cathy espère reconquérir d’ici là le cœur des Centrafricains. En réconciliant les Centrafricains entre eux , elle espère jeter les bases de la métamorphose du pays. D’ores et déjà, elle surfe sur la remise en selle progressive des Forces Armées Centrafricaines, de la Gendarmerie et de la Police pour imposer la paix et par ricochet la sécurité un peu partout.

Pour finir, il faut reconnaître que la gestion de cette transition coûte excessivement cher aux partenaires internationaux. Aujourd’hui, l’heure est au retour rapide à l’ordre constitutionnel. C’est pour cela que nous utiliserons toujours les mots contre des maux pour apporter notre pierre à l’édifice.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment

Comment