Des hommes politiques centrafricains, réunis à Rome sous l'égide de la communauté catholique Sant'Egidio, se sont engagés vendredi à favoriser des "élections présidentielles libres" dans leur pays ravagé par la guerre civile.
Selon un communiqué publié vendredi par cette communauté proche du Vatican, une déclaration conjointe a été paraphée, les signataires "s'engageant à garantir des élections présidentielles libres et pacifiques".
Des élections présidentielle et législatives sont prévues en RCA en juillet et août prochains.
Ce document, qui entend "remettre le processus politique au centre", détaille la démarche à suivre avant, pendant et après ces élections, a précisé à l'AFP Mauro Garofalo, responsable des affaires extérieures de Sant'Egidio.
Quatre anciens premiers ministres -Nicolas Tyangaye, Martin Ziguele, Anicet Dologuele, Enoch Lakoue--, Désiré Kolingba, fils de l'ancien président André Kolingba, la vice-présidente du parlement de transition Lea Koyassoum Doumta, la présidente du Comité préparatoire du Forum de Bangui, Béatrice Epaye, ont signé cette déclaration.
La communauté Sant'Egidio, surnommée "l'ONU du Trastevere" (un quartier de Rome) pour ses médiations discrètes et son vaste carnet d'adresses, s'efforce depuis plusieurs années de réconcilier les responsables dans des pays en conflit: Centrafrique, Mali et Sénégal (conflit de Casamance) notamment.
Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent.