Le manque de budget de fonctionnement rend ‘’problématique », l’organisation des élections générales en Centrafrique dans un ‘’bref délai », a affirmé vendredi à Bangui, le Président de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), Dieudonné Komboyaya.
Intervenant lors d’un petit déjeuner de presse avec les médias nationaux et internationaux, le président de l’ANE a également listé l’insécurité persistante dans le pays qui ne permet pas l’opérationnalisation de l’organe chargé des élections ou encore la mise en place de ses démembrements sur l’ensemble du territoire national.
L’ANE a un budget financé à 5%. Avec un budget de 21 milliards, l’organe d’organisation des élections en Centrafrique ne dispose que d’un milliards et demi.
Faute de budget financé, beaucoup d’opérations électorales par exemple l’acquisition du matériel électoral et les prestations de services d’enrôlement des électeurs n’ont pu être exécutés.
Aussi, a-t-il poursuivi, le redéploiement de l’Administration sur tout le territoire n’est pas encore effectif, or l’ANE doit s’appuyer sur les administrations publiques pour bien organiser les élections.
De l’avis du président de l’ANE, dans le souci de respecter du calendrier de la Transition, le Groupe International de Contact (GIC) sur la RCA, doit s’impliquer pour qu’une élection ‘’libre, transparente, apaisée » dont les résultats sont acceptés par tous, soit organisée pour créer les conditions de développement en Centrafrique.
Il faut dire que les journalistes ont reproché à l’organe des élections en Centrafrique d’être sélectif dans la couverture de ses activités.
Cette situation crée une barrière et limite la diffusion des informations sur l’ANE dans les médias. Les journalistes ont aussi réclamé une formation sur le traitement des nouvelles concernant le processus électoral pour éviter la désinformation.
Car les périodes électorales sont très sensibles et le journaliste doit jouer un rôle positif pour que le processus s’achève dans la satisfaction pour tous.