Le changement opéré au département de la défense à travers la nomination de Mme Noelle Koyara semble bousculer les choses dans le sens de la réhabilitation des Forces Armées Centrafricaines. En plus des 250 éléments de cette force rendus opérationnels à travers la fameuse Brigade d’Intervention Rapide, il y a l’atelier de réflexion sur la sortie de crise organisé les 23 et 24 février dernier et ayant regroupé 126 Experts militaires et civils aussi bien nationaux qu’internationaux. Un moment pour les cadres de l’armée de faire un état des lieux et de projeter le futur.
La Mission Multidimentionnelle Intégrée des Nations Unies en Centrafrique s’est jointe à la danse. Lors des travaux de l’Atelier de réflexion de la défense sur la stratégie de sortie de crise, Madame Carole Baudoin de la Section Réforme du Secteur de Sécurité de la Minusca a affirmé qu’il «est possible d’obtenir la levée partielle de l’embargo sur les armes en Centrafrique par le Comité de sanctions sous condition de demande détaillée et sous approbation du même comité des sanctions ainsi que l’application des recommandations relatives au statut des militaires ayant intégré les groupes armés par le gouvernement ».
Elle a également poursuivi en évoquant la destination des armes récupérées par les forces internationales lors des différentes opérations de désarmement menées dans le pays. « Le Comité des sanctions a autorisé les forces internationales à mettre à la disposition de l’État centrafricain, après l’approbation du Comité des Sanctions, l’armement saisi au cours des opérations », a indiqué la cheffe de section Réforme du Secteur de Sécurité de la Minusca lors de sa présentation au moment de l’Atelier de réflexion de la défense sur la stratégie de sortie de crise.
Serait-on sur la voix de la réhabilitation totale des forces armées centrafricaines? Wait and see!
Naim-Kaélin ZAMANE