Centrafrique : les incertidudes du candidat Willybiro Sako par rapport aux élections

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Publié le mercredi 4 mars 2015 | Centrafrique Libre

© Autre presse par DR
Election en Afrique

Jean Willybiro Sako, candidat déclaré à la présidentielle centrafricaine a présenté au cours d’une conférence de presse un certain nombre d’incertitudes qu’il porte par rapport aux élections futures dans son pays. Ce dernier n’a pas souhaité prendre position tranchée sur l’effectivité ou non de ces échéances à la date prévue.

« Pour ces élections, nous restons préoccupés par des incertitudes diverses. La mobilisation des moyens financiers, matériels et techniques, retardant la réalisation des opérations préliminaires, insécurité dans de nombreuses zones, tractations autour d’une nouvelle constitution, code électoral non finalisé et place des recommandations du forum a venir, période climatique à considérer », telles sont les incertitudes présentées par l’ancien ministre d’Etat Jean Willybiro Sako.

Même si ces incertitudes renvoient à l’impossibilité de ces élections, le candidat déclaré Jean Willybiro Sako n’a pas voulu prendre des positions tranchées sur l’effectivité ou non de ces élections selon le calendrier déjà officiel « on nous a dit que les élections doivent se tenir d’ici juin juillet. Ce n’est pas aux candidats que nous sommes de proposer des dates mais, nous pensons qu’il faut tout faire pour respecter le calendrier et aller vers ces élections là » a déclaré l’ancien ministre d’Etat qui a fait un plaidoyer en faveur de l’Autorité Nationale des Elections « pour le moment, nous pensons que l’essentiel, c’est de donner les moyens à l’Autorité Nationale des Elections qui est chargée d’organiser ces élections. C’est pourquoi les forces politiques, les candidats que nous sommes devons tout faire pour que cet organe ait les moyens de travailler ».

Dans son intervention, l’ancien ministre d’Etat, aujourd’hui candidat déclaré à la présidentielle centrafricaine, a dénoncé les manipulations visant à avantager certains candidats au détriment des autres « cette période appelle à la vigilance de tous les acteurs politiques face à des manœuvres subtiles qui peuvent être utilisées pour préparer le terrain et les esprits à travers des nominations à certains postes de l’administration et des communes, les conseils d’administrations des sociétés d’Etat ce qui peut compromettre les chances de certains au bénéfice d’autres ».

En plus des questions relatives aux élections, l’ancien ministre d’Etat a abordé les sujets concernant les démarches parallèles menées depuis l’extérieur sur la crise centrafricaine. Le candidat Jean Willybiro Sako ne s’est pas opposé à ces initiatives car pour lui, « tout ce qui peut apporter la paix en Centrafrique où qu’il soit fait est soutenable ». Toutefois, le candidat pense que la rencontre de Nairobi ne s’est pas faite dans les règles de l’art.

Jean Willybiro Sako est l’un des rare commis de l’Etat à occuper plusieurs hautes fonctions dans l’administration centrafricaine depuis l’indépendance. Il a été plusieurs fois ministres sous les différents régimes qui se sont succédé dans ce pays. Sa force, selon les commentateurs de la vie politique centrafricaine, est qu’il ne traine pas de casseroles. Il est celui de tous les candidats qui n’a pas beaucoup d’ennemis dans les milieux politiques centrafricains.

Jean Willybiro Sako a déclaré son intention de briquer la magistrature suprême de l’Etat en avril 2014 avec le soutien d’une association dénommée Association pour la Démocratie et le Développement de Centrafrique (ADDC) créée et reconnue en France, association qui peine à s’imposer en Centrafrique.

Sylvestre Sokambi