L’économie centrafricaine essoufflée par la crise politique qui secoue le pays, commence par reprendre son souffle. Le vice-gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Mahamat Taîr Nguilid, a fait une appréciation positive sur le redressement de l’économie centrafricaine, soulignant qu’avec le retour progressif de la sécurité dans le pays a vu son produit intérieur brut passer de -0,37 pour cent en 2013 à 1,6 pour cent en 2014.
« Avec ce retour de la sécurité et les engagements des partenaires, l’économie centrafricaine se portera très bien au courant de cette année (2015 Ndlr) ce qui n’est pas le cas depuis trois ans » a laissé Mahamat Taîr Nguilid qui est aussi le président du Comité de crise de la Banque centrale sur le Centrafrique.
Ce samedi 07 mars 2015, lors de la première réunion ordinaire du Comité monétaire et financier national de l’année 2015 à Bangui, M. Nguilid a exprimé l’optimisme de la BEAC, qui estime que l’embellie va se poursuivre avec la reprise des activités dans les secteurs des mines, agricoles, forestiers et le retour de l’administration sur toute l’étendue du territoire.
Pour le ministre centrafricain des Finances, Abdallah Kadre, la maîtrise des finances publiques caractérisée par le paiement de la majorité des factures de l’Etat, a joué un rôle prépondérant dans ce redressement économique. Il a par ailleurs expliqué que cette opération a été possible grâce à un financement propre ou avec le soutien des partenaires financiers du pays, plus particulièrement l’Agence française de développement.
Lors des réunions précédentes de la BEAC sur la Centrafrique, des recommandations ont été faites pour que les banques octroient des crédits aux particuliers garantis par la BEAC. Aujourd’hui beaucoup de Centrafricains se plaignent du fait que les décisions prises lors de ces réunions ne sont pas mises en application par les établissements bancaires du pays.