L’ancien ministre de l’Urbanisme sous la présidence de Michel Djotodia a été arrêté lundi pour possession illégale d’armes et constitution de bande armée
Le général Mahamat Ousman Mahamat, ancien ministre de l’Urbanisme sous la présidence de Michel Djotodia, a été arrêté lundi par la gendarmerie et la Brigade d’intervention rapide(BIR) pour possession illégale d’armes et constitution de bande armée.
«Cet officier ex-séléka était recherché depuis quelque temps par les services de sécurité. Il se promenait toujours avec des armes dans son véhicule ainsi que des aides de camp en dépit de la levée des mesures de confiance obtenue depuis le 20 février», selon une source proche du dossier citée par la presse locale. D’après la même source, l’ex-ministre a été appréhendé alors qu’il se rendait à l’aéroport pour accueillir son épouse qui rentrait de voyage.
Le général est soupçonné depuis un certain moment par les autorités et les forces internationales surplace, comme un véritable faiseur de loi dans la dernière enclave musulmane de PK5 dans le troisième arrondissement de Bangui. « Il détiendrait à son domicile de nombreux véhicules et une grande quantité d’armes. Ses hommes en majorité des ex-Séléka, ont le contrôle du quartier Camerounais, un autre quartier très populaire de PK5 », s’exclame un habitant de la localité. Et d’ajouter que l’arrestation de ce chef rebelle permettrait enfin aux habitants de PK5 de retrouver la tranquillité tant recherchée.
Le célèbre général Mahamat Ousman a eu sa notoriété grâce à sa proximité avec le numéro deux de la Séléka, le général Nourredine Adam. Ce dernier lui a même confié le poste de conseiller au sein du mouvement Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), qui est d’ailleurs présidé par l’ancien président Djotodia.
D’origine tchadienne, Mahamat Ousman était le sous-préfet de Moundou, une commune du sud du Tchad, avant de rejoindre l’ex-rébellion séléka. À en croire certaines sources, l’homme serait recherché par N’Djamena qui le suspecte de «conspiration» contre le régime d’Idriss Deby.
Cette arrestation est un coup dur infligé à l’ex-coalition séléka pourchassée ponctuellement par les forces internationales. Elle risque, attendant de voir, de replonger la capitale Bangui dans une spirale de violences. Justement lors de son arrestation, le chef de guerre laissait entendre qu’«il n’excluait pas de mettre Bangui à feu et à sang s’il n’était pas libéré dans les minutes qui suivaient».