A l’occasion d’une manifestation organisée mercredi au siège des Nations Unies en marge de la session annuelle de la Commission de la condition de la femme, les participants ont souligné combien il était important de changer les attitudes dans les sociétés pour éradiquer le fléau de la violence liée au genre.
La directrice exécutive d’ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, qui présidait cette manifestation, a décrit une large gamme d’abus commis contre les femmes et a souligné les progrès au niveau mondial pour adopter des lois afin de lutter contre la violence liée au genre. Elle a estimé que les efforts devaient se focaliser sur le changement des normes dans les sociétés afin d’arriver à un véritable changement.
"Les garçons exposés à la violence ont trois fois plus de risques de faire usage de la violence contre leur partenaire", a-t-elle dit, notant que les effets de la violence contre les femmes sont ressentis de génération en génération. "Nous ne pouvons pas changer le comportement social dans les sociétés où les attitudes et la culture ne changent pas", a-t-elle dit.
Selon elle, une approche globale et multisectorielle est nécessaire, impliquant les parlements, les sociétés civiles, et les hommes et les garçons, entre autres, afin de garantir que les efforts couvrent tous les aspects.
Elle a noté qu’actuellement la législation existe mais que la mise en œuvre reste "très faible". Trop de femmes n’ont pas accès à la justice, même si les lois existent. La chef d’ONU-Femmes a souligné combien il était important d’avoir une attitude de tolérance zéro envers ceux qui enfreignent la loi et commettent des violences contre les femmes.
La représentante spéciale du secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits, Zainab Hawa Bangura, a décrit de son côté le lien entre son travail contre la violence sexuelle dans les conflits et les efforts plus larges pour s’attaquer à la violence liée au genre dans les sociétés.