Les crimes commis par les uns et les autres durant la longue période de crise que connait notre Pays ne peuvent demeurer impunis, au nom de la Justice et pour la mémoire, afin que plus jamais ça !
Le FODEM a relevé les limites de l’argumentaire gouvernemental qui a servi de justification pour sa désapprobation du projet d’accord dit de NAIROBI.
Le FODEM tient à rappeler à la communauté nationale, aux forces vives de la Nation et à la communauté internationale, que seul le Peuple Centrafricain souverain donne la Légitimité qui autorise à décider en son nom et à sa place.
La transition doit être guidée, en toutes circonstances, par le consensus qui doit s’abreuver de débats et de concertations. Elle ne doit pas refuser le débat, ni l’écarter dans les processus de décisions relatives à la cohésion sociale, la concorde nationale et l’avenir apaisé de notre Pays. C’est pourquoi le consensus prescrit par la Chartre Constitutionnelle de transition se justifie.
Ce sont les limites de l’accord de cessation des hostilités de BRAZZAVILLE et l’échec de sa mise en œuvre qui justifient les pourparlers de NAIROBI au KENYA.
Le FODEM réitère son appel du 26 février 2015 pour une large concertation d’urgence regroupant les groupes armés, la classe politique et les Autorités de la transition afin de valider le schéma politique de sortie de crise, « l’accord de BANGUI », issu des pourparlers de NAIROBI, de l’appel de ROME, après amendements et enrichissement.
Le FODEM dénonce la guerre médiatique et la campagne que tentent d’orchestrer certains, contre une initiative qui gagnerait à être largement débattue dans la transparence et dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Le FODEM réitère son approbation pour la réconciliation politique, indispensable, que permet le projet d’accord dit de NAIROBI et indique que la mise en œuvre de « l’accord de BANGUI » permettra de faire l’économie du Forum annoncé de BANGUI, dans un contexte économique difficile, surtout quand on sait ce que nous sommes capables de faire des résolutions pertinentes de ce type de rencontre dont nous sommes coutumiers. Nous pourrons ainsi aller directement aux élections pour permettre aux Autorités nouvelles et Légitimes de procéder aux différentes réformes dont notre Pays a besoin pour son épanouissement économique, politique et social.
Le FODEM rappelle sa proposition de la mise en place d’un Haut Commissariat, permanent, autonome et apolitique, qui sera chargé de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et de la culture civique. Il devra être placé directement sous l’Autorité de la Présidente de la République et travailler en étroit partenariat avec les autorités nationales compétentes, les forces vives de la Nation et la communauté internationale. Ce Haut Commissariat sera chargé de la mise en œuvre du dialogue permanent et de la réconciliation nationale, par la Vérité, la Justice et le Règlement du conflit.
Le FODEM appelle à la mise à jour du logiciel de la transition qui devra passer par les étapes suivantes :
Large concertation d’urgence, regroupant les groupes armés, la classe politique et les Autorités de la transition
Signature de « l’accord de BANGUI » et sa mise en œuvre
Mise en place du Haut Commissariat Permanent Autonome et Apolitique, chargé de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et de la culture civique
Redéploiement et réinstallation des Autorités locales, des forces de défense et de sécurité nationales sur tout le territoire national, avec l’appui et la présence dissuasive de la MINUSCA
Organisation des élections législatives et présidentielle, retour à l’Ordre Constitutionnel.