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© Autre presse par DR
RCA : à Birao, Michel Djotodia reconduit à la tête de la Seleka |
Dans le monde politique, il y a deux catégories d’anciens présidents. Un premier camp de ceux que le peuple ne tarit de joie en les écoutants et en suivant leur prise de position sur une question donnée à l’Instar d’Abdoulaye Wade. Un autre camp est rempli des personnalités dotées du pouvoir de passer inaperçus même lorsqu’ils réagissent au mieux à l’actualité de leur pays. La prétention des Centrafricains serait probablement de classer l’ancien leader de la Séléka, Michel Djotodia dans le second camp, ce que la raison ne peut contredire.
Si jusqu’à preuve du contraire la raison de l’intervention de Michel Djotodia sur RFI sera du domaine insaisissable, l’effet produit par cet exercice n’en est pas un puisque de bout en bout, l’ancien président de la séléka, non seulement tient la langue de Bois mais aussi la gentillesse des propos de Laurent Correau n’a pas manqué de provoquer la manifestation des tares de Michel Djotodia partagé indéfiniment entre l’incompréhension de la perte de son pouvoir et le frustrant constat de la poursuite des violences dans le pays.
En démontrant son absolue et malencontreuse méconnaissance du texte de Nairobi qu’il prétend pourtant défendre contre vents et marées, l’invité de RFI crée sans le vouloir des désagréments diplomatiques entre l’État centrafricain et les institutions internationales impliquées dans la rencontre de Nairobi, dans la mesure où si le texte était écrit de ses propres mains, il n’aurait pas à se dire que c’est parce qu’il est volumineux qu’il ne peut pas le maitriser. C’est donc implicitement mettre en cause les États et les institutions, initiateurs de la rencontre de Nairobi qui a abouti à ce fameux accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités. Pourvu que les autorités centrafricaines saisissent l’occasion pour réclamer le droit à la vérité.
Voilà l’extrait et la réponse fabuleuse de Michel Djotodia à la question du journaliste de la Radio France Internationale : « Et dans l’accord que vous aviez réussi à trouver, qu’est-ce qui vous semblait le plus important pour ramener la stabilité en Centrafrique? Bon, vous savez, je n’ai pas l’accord avec moi. Comme je vous le disais tantôt, si vous pouvez parcourir l’accord… c’est un truc volumineux ».
De l’autre manche de la problématique, l’attitude injustifiée de Nairobi, qui malgré tous les drapeaux des pays africains flottant dans l’enceinte du Siège de l’Union Africaine, persiste et signe en abritant également les responsables des groupes armés de Centrafrique. Ce n’est plus un secret de Polichinelle que la présence du Siège de l’UA au Kenya n’a pas toujours contribué au retour de la paix en Afrique mais en plus de cela abrité encore des chefs de guerre qui perturbent de loin la paix en Centrafrique est inconcevable. Vous avez violé des interdictions internationales pour faire voyager ces personnalités prétextant que la paix était le premier objectif recherché. Alors que cet alibi ne semble pas corroborer les faits qui parlent mieux d’eux.
L’on se demande si la visite du Conseil de Sécurité dans certains pays d’Afrique notamment la République Centrafricaine n’a pas passé de vue le complot qui se fait ourdir de par le monde pour plus de déstabilisation de la RCA.
Mister
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