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© Autre presse par DR
Terminus Nord des Bus à Bangui en République centrafricaine |
En CENTRAFRIQUE, à l’allure où vont les choses avec cette course effrénée vers le château d’or et de diamants, nous n’avons pas fini de voir la liste des prétendants au trône centrafricain s’allonger, s’allonger et se rallonger.
Dans cette ruée vers l’or et les diamants pour certains, nul ne peut être surpris par l’étonnant mélange qu’on peut remarquer dans la nature des candidatures. Si l’on peut apprécier la carrure et la prestance de certains d’entre eux, on peut déplorer le fait que ce mélange de personnalités hétéroclites, permet de voir toutes sortes de personnalités sans la moindre envergure, ambitionner de devenir Président de la République, tout simplement parce que leur naissance leur a inoculé le virus du pouvoir, le virus de penser que parce que papa était président de CENTRAFRIQUE, fiston doit reprendre la fonction, parce que tonton était président, le fils du frère président doit être aussi président à son tour.
Présidence de la République ou affaire de famille quoi !!!
Loin de nous l’idée de couvrir d’opprobre certaines candidatures, nous voulons tout simplement mettre le doigt sur ce qui le mérite, à savoir considérer le CENTRAFRIQUE comme un pays qui mérite toute la considération des autres pays, à commencer par celle de ses propres fils.
On peut être fils d’ancien président et ambitionner à son tour de remplir la même fonction, mais ce qui importe c’est de se demander si réellement on en a les capacités, si réellement on a les épaules assez larges pour supporter le poids d’une telle charge, au lieu de se contenter de sa simple descendance pour avoir des ambitions de cette nature, ce qui ne nous honore pas en tant que centrafricains, ce qui n’honore pas le candidat lui-même, ce qui n’honore pas le pays, non plus.
Pourquoi pas un candidat « canin » à la Présidence de la République n’est pas une offense. Nous avons choisi ce titre pour attirer d’abord l’attention, et pour la simple raison que le chien est cet animal qui ne permettra à quiconque de venir lui disputer l’os qu’il a entre les dents ou même l’os qui traîne à ses côtés, en attente d’être broyé plus tard, le moment venu.
C’est dire que vu l’enfer que notre pays vient de vivre et continue toujours de vivre, il nous faudra demain un homme capable de défendre ce territoire comme un chien défendant son os.
C’est dire que nous n’avons pas besoin de candidatures farfelues, venant de la part de ces hommes qui ne pensent qu’à leur propre apparence ou leur propre photo dans le microcosme politique centrafricain.
C’est dire que dans ce pays il y a déjà des candidats valables qui se sont déjà déclarés, tout comme il y en a d’autres aussi valables qui ne l’ont pas encore fait et qui pourraient le faire demain, mais de grâce, nous n’attendons pas des candidats qui se couchent sur leur passé familial pour croire que ce pays peut tout admettre.
Ayons de la considération pour notre pays car cette considération viendra aussi de la qualité des hommes qui seront aux responsabilités demain.
Adolphe PAKOUA
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