« Le (lundi) 16 mars vers 16h une section de la force Sangaris en patrouille dans le 4e arrondissement de Bangui a été prise à partie par un petit nombre d’individus dotés d’armes légères et de grenades », rapporte l’état-major.
« Les soldats français ont riposté avant d’être rejoints par des éléments de la (force onusienne) Minusca et des forces de sécurité intérieures centrafricaines », indique le communiqué.
Les forces internationales ont alors effectué des patrouilles mixtes « pour sécuriser la zone », au cours desquelles ils ont « essuyé de manière intermittente des coups de feu ainsi que des jets de grenades auxquels ils ont riposté jusqu’à ce que la zone soit complètement sécurisée, vers 20h30 ».
« Au cours des affrontements, un soldat français a été légèrement blessé », selon l’armée française, qui dénombre également deux civils blessés « par les auteurs (individus armés) et évacués par la population. Un des agresseurs a été tué et un autre blessé ».
Deux lycéens également blessés
Plusieurs témoignages ont confirmé ces échanges de tirs, affirmant que « plusieurs centaines d’habitants » avaient alors fui le secteur pour se réfugier des quartiers voisins du centre-ville.
Selon une source hospitalière jointe mardi au téléphone, « deux lycéens ont été blessés » lors de ces échanges, dont un grièvement.
D’après l’état-major français, « les auteurs de cette attaque semblent avoir été surpris par les soldats français alors qu’ils se livraient à des trafics ».
« La violence de leur réaction est symptomatique de l’attitude des malfrats qui s’opposent au retour de l’Etat de droit dans la capitale centrafricaine, particulièrement dans le 4ème arrondissement », ajoute-t-il.
Le 4e arrondissement, et notamment le quartier Boy-rabe, fief des milices anti-balaka, a été secoué par des affrontements particulièrement sanglants lors des violences intercommunautaires de 2013-2014. La criminalité armée y reste très présente.
Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir sous la pression internationale, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent opposant milices principalement chrétiennes anti-balaka, aux rebelles Séléka, essentiellement musulmans.
La présence de trois forces internationales – française européenne et onusienne – a permis de stabiliser la situation, sans réussir à pacifier l’ensemble du territoire.