L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU a affirmé qu’il ne restait quasiment plus de mosquées en Centrafrique. Le pays est ravagé par des guerres religieuses depuis 2013.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a effectué, la semaine dernière, une visite en Centrafrique. L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Samantha Power, en a fait le compte-rendu au cours d’une conférence de presse le 17 mars.
Lors de son intervention, rapportée par le quotidien The Times Of India, la diplomate a déclaré que 5.000 personnes ont perdu la vie dans les affrontements religieux qui sévissent dans le pays depuis décembre 2013. Elle a également ajouté que les affrontements ont fait 1 million de déplacés de guerre sur les 4,5 millions d’habitants que compte le pays.
Une partie importante du discours de Samantha Power a porté sur la situation des musulmans dans le pays. La diplomate affirme que 417 des 436 mosquées du pays ont été détruites et que les populations du dernier quartier musulman de Bangui, la capitale, sont « terrifiées ». Les femmes enceintes de confession musulmane, effrayées, choisissent de donner naissance dans leur maison plutôt que de se rendre à l’hôpital.
Par ailleurs, l’ambassadrice américaine a fait part de ses inquiétudes à propos du « vide sécuritaire » que connaît le pays. En effet, les 750 soldats restants des forces européennes ont récemment quitté le pays, et la France a annoncé une réduction notable de ses troupes avant la fin de l’année. Les forces de l’ONU, quant à elle, ne sont plus qu’à 80% des 10.000 soldats initiaux.
Le quotidien indien rapporte que le Conseil de Sécurité était « favorable » à la demande du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, d’envoyer 1.000 soldats supplémentaires en Centrafrique.
Pour finir, Samantha Power a souligné la « nécessité absolue » de désarmer les groupes en conflit, même si les forces de maintien de la paix ont permis d’éviter, jusque-là, un scénario catastrophique.
Samantha Power avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon
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