La baisse programmée des effectifs de la force Sangaris (l’armée française souhaite ne maintenir que 1 500 hommes en Centrafrique à partir de mai) sera rapidement compensée par le renforcement de la Mission des Nations unies (Minusca), qui compte actuellement 8 500 Casques bleus.
Deux nouveaux contingents de 850 hommes fournis par l’Angola et la Zambie sont attendus, ce qui portera les effectifs à quelque 10 000 hommes.
Les Angolais devraient être opérationnels dans les prochaines semaines, alors que le contingent zambien ne devrait pas pour sa part débarquer avant le mois de juin, pour lui laisser le temps de se mettre aux normes onusiennes. L’envoi d’un contingent mauritanien est par ailleurs à l’étude. Reste que la réduction des effectifs de Sangaris (au profit de l’opération Barkhane) suscite quelques inquiétudes chez les principaux candidats à l’élection présidentielle - qui devrait, en principe, avoir lieu à la fin de cette année.
Timidité opérationnelle
Ces derniers, qui auront besoin que le pays soit sécurisé pour pouvoir faire campagne, critiquent en privé l’aspect très restrictif des règles d’engagement de la Minusca. Ainsi que la timidité opérationnelle de son chef, le général sénégalais Babacar Gaye, représentant spécial de Ban Ki-moon à Bangui.
"Contrairement à ses adjoints et au commandant de la force, le général camerounais Toumenta, beaucoup plus réactifs, Gaye passe son temps à expliquer pourquoi il ne peut pas intervenir", pouvait-on entendre en marge des pourparlers de paix sur la Centrafrique, au début de ce mois à Rome.
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