L’ancien ministre d’Etat, Christophe Gazam Betty a été, le mercredi dernier l’invité de l’émission débat « Actualité et Nous », un espace créé par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme. Poussé à bout par les animateurs de ce débat, l’ancien ministre et proche de Michel Djotodia, a déclaré regretter la gestion du pouvoir par la Séléka à laquelle il appartenait.
Christophe Gazam Betty a fait son mea culpa, le mercredi dernier. Ce dernier a confié avoir regretté la gestion du pouvoir de l’Etat par la coalition Séléka « nous avons crée à l’époque, le mouvement Séléka qu’on a utilisé comme moyen de conquête du pouvoir. Nous avons reçu mais je dois vous dire que je regrette la gestion du pouvoir de l’Etat par la Séléka. Il y a des choses qui ont été faites et qui ne sont pas soutenables » a reconnu Christophe Gazam Béti.
Il s’agit à d’un regret qui arrive à un moment où les Centrafricains s’y attendaient le moins. Il faut dire que Gazam Betty était l’une des rares forces intellectuelles de la coalition Séléka qui cherchait à renverser le pouvoir de François Bozizé. Il est devenu l’un des bras du pouvoir de la Séléka en occupant le poste de ministre d’Etat à la communication où il a mis la main sur les moyens de communication de l’Etat en tentant même d’influencer la presse privée que ce dernier voulait orienter en faveur de la Séléka malgré les bavures de l’époque.
Aujourd’hui avec le renversement de la situation, Gazam Béti qui a reçu à placer son fils à l’ambassade de la République Centrafricaine en Chine, fait comme s’il n’était pas concerné par les crimes de la Séléka. Au lieu de regretter sa participation au combat de la Séléka, Christophe Gazam Béti fait le malin et les jeux de mots pour dire qu’il ne regrette que la gestion du pouvoir comme si le combat de la Séléka est défendable.
Gazam Betty rattrapé par l’histoire est en train de vouloir s’engager dans des actions en faveur de la paix. Il a crée une ONG qui milite dans ce sens. De sources concordantes, il serait à Bangui pour attendre une éventuelle nomination. Ce dernier est aujourd’hui très lié au premier ministre Mahamat Kamoun.
Diane LIGANGUE