Les éléments de la Force de l’Union africaine en Centrafrique (MISCA) ont dispersé à coups de grenages lacrymogènes une marche organisée lundi à Bangui par des étudiants centrafricains, provoquant une bousculade qui a fait plusieurs blessés et une personne évanouie chez les manifestants.
Organisée par l’Association nationale des étudiants centrafricains (ANECA), la marche se voulait pacifique et avait pour objectif, comme écrit sur une banderole déployée par les manifestants, de ‘’revendiquer le droit à l’éducation et la reprise des cours sur les campus universitaires’’.
Les marcheurs habillés en tenue noire, après l’Université de Bangui, ont successivement emprunté l’avenue des Martyrs, celle du Docteur Conjugo et l’avenue Barthelemy Boganda avec pour point de chute le Palais de la renaissance où un mémorandum devrait être remis à La présidente de la transition.
Face a l’hostilité de la MISCA, le président de l’ANECA, Kevin Yabada, a déclaré : ‘’nous sommes des soldats intellectuels, nous saurons ce que nous allons faire. Puisque nous voudrions passer par la voie pacifique mais les autorités de transition nous ont montré que la voie pacifique ne tenait pas , donc c’est la base qui va décider de la suite des actions’’.
‘’Tout s’est très bien passé jusqu’au centre ville où les troupes de la MISCA nous ont repoussés violement. Il y a eu une personne évanouie et d’autres blessées que nous avons dépêchées à l’hôpital ‘’, a-t-il ajouté, avant de déplorer la réaction des troupes de la MISCA qui, selon lui, ‘’nous a obligés à rebrousser chemin avec le mémorandum’’.
Dans ce mémorandum , renseigne-t-il, ‘’nous avons revendiqué le droit à l’éducation, des discussions entre le gouvernement et le syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES) pour la reprise des cours à l’Université de Bangui et le respect du calendrier académique ainsi que du volume horaire des cours’’.
La grève de 21 jours des enseignants du supérieur déclenchée le 30 juin se poursuit toujours.
KG/cat/APA