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Centrafrique : rencontre de Brazzaville du 21 au 23 juillet, un espoir de paix ?
Publié le lundi 14 juillet 2014  |  Afrique Inside
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© Autre presse par DR
Le Chef de l`Etat de la transition, Mme Catherine Samba-Panza
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Le Forum de Brazzaville, décidé par le groupe de contact international sur la Centrafrique, se réunira du 21 au 23 juillet, un calendrier bousculé sous la pression du ministre français de la Défense récemment en visite à Bangui. Face à l'enlisement de la situation sur le terrain,la France espère qu'il permettra de rétablir la sécurité en RCA. La réunion prévue sous l'égide du médiateur congolais devrait réunir tous les protagonistes de la crise centrafricaine.

La rencontre de Brazzaville au Congo constitue un ultime espoir de ramener la paix en République Centrafricaine mais la tâche s’annonce extrêmement compliquée. Principal médiateur dans la crise centrafricaine, le Congo espère trouver une solution pour sortir le pays du cycle de violence perpétré par les milices anti-balaka et les combattants de l’ex-Séléka. Depuis le retrait du contingent tchadien de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA), N’Djamena qui préside pourtant la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) semble avoir pris une certaine distance avec la crise centrafricaine. Excédé par les accusations de soutien de ses militaires aux combattants musulmans de l’ex-Séléka, le président tchadien Idriss Déby a pris la décision de retirer ses troupes du territoire centrafricain. C’est désormais au Congo de prendre résolument la main dans une crise quasi-inextricable en raison des antagonismes religieux nés de rivalités et de représailles entre les milices chrétiennes anti-balaka et l’ex-Séléka de confession musulmane.

Un accord de cessation des violences?

Annoncé pour le mois de septembre, le forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique, placé sous l’égide du président congolais Denis Sassou Nguesso se déroulera à Brazzaville dans la capitale congolaise du 21 au 23 juillet prochain, une urgence de calendrier à la mesure de la situation préoccupante en Centrafrique. Il devrait réunir tous les acteurs de la crise centrafricaine, la transition, l’ex-Séléka, les anti-balaka. Objectif : faire cesser les violences en parvenant à la signature d’un accord de cessation d’hostilités par les protagonistes de la crise, relancer le désarmement des groupes armés et définir un nouveau cadre politique de la transition. Il s’agit d’une étape importante en vue d’un dialogue directe entre ces mêmes groupes armés et la transition. Reste le cadre politique, sur ce dernier point, il faut s’attendre à une absence de consensus véritable. La classe politique centrafricaine a promis de boycotter la rencontre de Brazzaville pour exprimer son désaveu vis-à-vis de la présidente de la transition Catherine Samba-Panza. La dirigeante centrafricaine avait annoncé un remaniement gouvernemental, celui-ci devrait intervenir après la rencontre de Brazzaville, sans doute le haut lieu à venir des tractations en vue d’un nouveau cabinet de transition.

Une première étape décisive vers la paix

La réunion au Congo constitue la première étape d’une feuille de route défini par le groupe de contact international sur la Centrafrique. Sur la base d’un accord sur la cessation des violences et sur le désarmement, les parties se retrouveront ensuite à Bangui, à charge pour la transition de concrétiser la réconciliation nationale et la paix, une seconde étape à franchir qui s’annonce délicate pour Mme Samba-Panza. De plus en plus décriée à la tête de la transition, celle-ci vient également chercher le soutien de ses pairs à Brazzaville surtout du président congolais Denis Sassou N’Guesso. Jusqu’à présent les efforts consentis par la présidente centrafricaine n’ont pas abouti, comme s’est empressé de le souligner le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian en visite à Bangui récemment après les derniers pics de violences très inquiétants de ces dernières semaines dans le nord, le centre et le sud du pays faisant des blessés parmi les soldats français. En juin dernier, les violences dans le pays ont causé des dizaines de morts et de blessés parmi la population, et entraîné le déplacement massif de plusieurs milliers d’habitants. Ce lundi encore, la ville de Bambari, au nord-est de la capitale Bangui, a été le théâtre d’un nouvel excès de violences. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a une nouvelle fois appelé ce jeudi tous les protagonistes du conflit à « respecter la population civile et les blessés, qu’ils soient combattants ou non ».

La République centrafricaine reste dans l’attente du déploiement de 12.000 Casques bleus dés le mois de septembre. Sur place, la France a déployé 2.000 soldats, l’Union Européenne 700 hommes et la force africaine dispose de 5.800 hommes, des effectifs bien insuffisants pour rétablir la sécurité sur tout le territoire centrafricain. Face à cet échec sur le terrain et le front sécuritaire, la France qui souhaite le retrait rapide de ses troupes, se tourne désormais vers les membres de la CEEAC et le médiateur congolais, en reconnaissant que seule une solution politique peut permettre à la République Centrafricaine de sortir du chaos.

Véronique Mansour
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