La récente déclaration de Mahamat Kamoun, Premier ministre de transition qui confirmait, à l’occasion des travaux de la 7ème réunion du Groupe international de contacts sur la Centrafrique (GIC), la tenue au mois août 2015, des élections générales en République centrafricaine, le parti Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDP) de Michel Amine affute ses armes. Ce parti se dit prêt pour affronter les élections prévues en cette date. Position affirmée par Roger Kenguela, Secrétaire général de l’ UNDP lors d’une conférence de presse animée ce vendredi 20 mars par le bureau politique du parti, à l’hôtel Legder, à Bangui. « En moins d’un an d’existence, les structures du parti sont installées sur l’ensemble du territoire national et compte aujourd’hui plusieurs milliers d’adhérents engagés et sympathisants sans distinction de sexe, de religion et d’ethnie. C’est dire qu’à l’heure actuelle, l’ UNDP est prête pour aller aux élections avec une ferme conviction de remporter la victoire » a indiqué le SG.
En effet, la situation sécuritaire en RCA semble encore hostile pour l’organisation des élections, étant donné qu’il y a encore des endroits visiblement non accessibles par certaine catégorie de candidats tant à la Présidentielle qu’aux législatives prochaines. Ceci au point même que lors de la dernière marche pacifique des partis et plateformes politiques à Bangui, ces derniers ont marqué, noir sur blanc, « pas de désarmement, pas d’élections ». Dans d’autres instances comme les conférences de presse et les communiqués de presse ou déclarations, certains leaders politiques estiment que les élections prochaines en RCA ne pourront véritablement se tenir qu’en 2016. Mais, la position de l’ UNDP est contradictoire à ce courant de reporter la date des élections. Car, selon Clément Ndombé, 1er Vice-président de l’ UNDP, « Le peuple centrafricain qui a tant souffert n’aspire qu’à une seule chose : l’organisation à temps des élections libres transparentes, crédibles et apaisées. Lesquelles élections déboucheront sur le choix, par le peuple lui-même de ses nouveaux dirigeants à qui il pourra demander des comptes. Dans la paix retrouvée, nous pourrons nous asseoir pour réfléchir ensemble et jeter les bases du développement de notre pays et c’est cela la priorité à laquelle devraient s’atteler les autorités de la transition qui, malheureusement aujourd’hui donnent l’impression de trainer en longueur la durée de la transition qui avait pour une mission bien déterminée, à savoir ramener la paix et organiser des élections démocratiques pour sortir le pays de l’inquiétude. »
Faut-il souligner qu’il y a deux ans environs que la République centrafricaine traverse l’ère la plus sombre de son histoire. « La barbarie des hommes sans foi ni loi a précipité le peuple dans l’ombre de vallée de la mort. L’intervention de la communauté internationale a permis d’éviter le pire et nous l’apprécions à sa juste valeur. » comme l’a relevé Patrick Akibata, le 3ème Vice-Président de l’ UNDP. Entre temps, le 12 mars dernier, le Président Michel Amine a adressé personnellement un message à la Cheffe de l’Etat, l’interpellant sur la nécessité d’organiser le plus rapidement possible les élections comme défini par la feuille de route de la transition.
Rappelons que l’ UNDP est née en pleine crise et s’inscrit dans la ligne politique de la sociale démocratie et se présente aujourd’hui comme une solution face au lourd héritage des politiciens. Ce courant politique qui place l’homme au centre de ses priorités. « Notre approche politique prend en compte les aspirations réelles du peuple pour lui apporter des réponses satisfaisantes, à travers sa politique de la ‘’Révolution verte’’ » a déclaré Barthelemy Boua le 2ème Vice-Président qui ajoute « Avec ses 623 000 km2 pour une population estimée à environ 4 millions d’habitants, les potentialités agricoles de la RCA sont énormes mais inexploitées. Cette politique consistera à la mise en valeur de notre sol si riche par la production et la diversification, ainsi qu’à l’introduction des nouvelles cultures qui, non seulement vont contribuer à atteindre l’autosuffisance alimentaire, mais aussi et surtout à la création d’emploi en faveur de la jeunesse, grâce aux industries de transformation et générer des revenus. »
Bangui, Fred KROCK Pour CNC