L’Union européenne compte poursuivre ses efforts pour prêter main forte à la Centrafrique. L’UE va lancer son premier fonds fiduciaire pour contribuer à la stabilisation et à la reconstruction de la Centrafrique, a annoncé lundi la Commission.
Ce fonds baptisé Bêkou, « espoir » en langue Sango, sera doté d’un montant initial de 64 millions d’euros, 41 millions de l’UE, 5 millions versés par la France et 5 par l’Allemagne en 2014, 3 millions des Pays-Bas. L’accord doit être officiellement signé mardi, en marge d’une réunion des ministres européens chargés du Développement à Florence (Italie), par les premiers donateurs, dont la Commission européenne, la France, Allemagne et les Pays-Bas.
Selon la Commission, ce fonds fiduciaire « contribuera à la reconstruction du pays, notamment en restaurant les administrations nationales et locales, en rétablissant les activités économiques et les services essentiels (électricité, transports, santé et éducation) ». « Ses activités viseront aussi à permettre aux pays voisins de surmonter les conséquences de la crise frappant la République centrafricaine », qui a provoqué l’afflux de dizaines de milliers de réfugiés dans les zones frontalières au Cameroun, au Tchad, en RDC et au Congo.
Selon la Commission, « l’importance de la crise politique et sécuritaire en Centrafrique, les conditions difficiles d’équipement, de délivrance des services de base et de fonctionnement de l’administration nécessitent qu’une aide internationale structurée et adaptée aux situations de fragilité puisse s’organiser rapidement et efficacement ». La Commission rappelle qu’elle a déjà versé 84,5 millions d’euros d’aide humanitaire pour la Centrafrique depuis décembre 2012.