La nomination de Mahamat Kamoun continue de faire débat en RCA. Pour les dignitaires religieux cependant, ce qui compte avant tout, c'est comment le Premier ministre va s'y prendre pour sortir le pays de la crise.
L'imam Omar Kobine Layama, président de la communauté islamique de Centrafrique salue la nomination de Mahamat Kamoun. Il dit espérer que ce dernier va oeuvrer en faveur de la cohésion sociale et le retour de la confiance entre les communautés. L'imam Omar Kobine Layama, dit également croire que la nomination du nouveau premier ministre ne s'est pas faite sur des considérations réligieuses :
«On dit que c'est un Premier mnistre musulman. Nous souhaitons que l'on dise que c'est un Premier ministre centrafricain. Que le ministre soit musulman, chrétien, animiste, l'essentiel c'est qu'il puisse remplir les conditions nécessaires pour rassembler le pays et conduire les Centrafricains vers les élections. »
Donner une chance à Mahamat Kamoun
Les rebelles de la Séléka ont affiché leur désaccord face à la désignation du nouveau premier ministre et refusent de participer au nouveau gouvernement . L'archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, demande à la Séléka de lui donner une chance :
«Si je devais donner un conseil, je dirais volontiers à tous nos frères des Séléka de penser à la souffrance du peuple centrafricain, à tous ces enfants, tous ces malades et tous ces paysans. Les uns et les autres aspirent à la paix. Nous pouvons donner une chance à celui qui vient d'être nommé, unir nos forces pour apporter des contributions afin de sortir de la crise. Défendre des intérêts partisans ne fait que prolonger encore la souffrance du peuple centrafricain. »
Le nouveau Premier ministre Mahamat Kamoun nommé dimanche dernier doit former un gouvernement plus représentatif de la société centrafricaine. Une équipe qui aura surtout pour mission de trouver des solutions aux violences qui ont fait des milliers de morts et environ un million de déplacés.
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