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© Autre presse par DR
Les rebelles de la séléka |
La présence d’un groupe de combattants de la coalition Séléka est signalée sur le chantier d’or de Bati, situé à 35 Km de la ville de Yaloké. Selon les informations en notre possession, ces ex-Séléka exploitent à outrance l’or tout en menaçant et menacent les autochtones de représailles.Le chantier d’or de Bati, village situé à 35 Km de Yaloké est occupé par un groupe d’éléments de la coalition Séléka qui a fait son apparition, depuis quelques jours. L’information a été donnée par plusieurs habitants de la ville de Yaloké et certains exploitants de l’or qui ont fui le chantier sous pression de ces combattants.
« C’est depuis presque une semaine que nous avons les informations relatives à ‘arrivée d’une équipe des combattants de l’ex Séléka sur ce chantier. On m’a dit qu’ils ont commencé par menacer les exploitants de l’or qui n’ont pas tardé à quitter la localité.
Ensuite, ils ont installé leurs propres ouvriers qui exploitent ce métal précieux à leur compte. Pour le moment, les habitants de ce village se déferlent tous les jours à Yaloké pour se mettre a l’abri de la brutalité de ces envahisseurs » a témoigné une autorité locale de Yaloké. Un religieux, joint dans la ville de Yaloké a confié que dans la journée du mardi, ces Séléka ont torturé un exploitant d’or « dans la journée de mardi, les éléments de la coalition Séléka qui se trouvent à Bati, ont torturé un exploitant qui a été évacué à Yaloké dans un état catastrophique. Au moment où je vous parle, il est à l’hôpital ». Rodrigue un des exploitants ayant quitté le chantier d’or a témoigné en ces termes « je crois que l’objectif de ces Séléka est de se faire de se faire de l’argent pour financer la guerre d’où l’idée de envahissement,du chantier d’or de Bati.
Dès leur arrivée, ils ont déclaré la guerre aux exploitants. Ils cherchaient à nous faire partir par tous les moyens. Après, ils ont amené des jeunes qui nous ont remplacés sur les sites. Pour le moment, l’exploitation de l’or se fait en masse sous le contrôle de ces éléments dont nous ne connaissons pas la provenance. En plus, la population ne peut rien dire. En cqs de contestation, ils te prennent et c’est la torture ».
Selon nos informations, le chantier est occupé par les ex-Séléka. Les autorités de la ville de Yaloké ont confié qu’elles ont saisi leurs homologues banguissoises mais aucune intervention n’est en vue pour le moment. « Nous avions fait ce qui était en notre pouvoir en informant le pouvoir central qui doit prendre les mesures qu’il faut. Nous attendons que des mesures coercitives soient prises et qu’ on dépêche sur le terrain des forces de l’ordre afin de mettre fin à l’exploitation anarchiste de l’or et de vite stopper la souffrance que ces hors la loi infligent à la paisible population de cette localité » a expliqué sous couvert de l’anonymat une autorité de Yaloké.
Il faut rappeler qu’après la prise du pouvoir de la Séléka à Bangui,ce chantier d’or était occupé par un groupe de rebelle soudanais qui l’a quitté en décembre dernier après l’arrivée de la force Sangaris.Aujourd’hui, plusieurs chantiers sont occupés en République Centrafricaine par des groupes armés pour financer les efforts de la guerre.
Diane LINGANGUE
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