En Centrafrique, les consultations à la base sont terminées. Elles doivent nourrir le Forum de Bangui prévu fin avril, mais dont l'organisation a déjà pris beaucoup de retard. Ces retards hypothèquent la tenue des élections dans les délais espérés, c'est-à-dire avant le mois d'août. Le calendrier est-il tenable ? Que ressort-il des consultations ? Comment réorganiser l'armée centrafricaine moribonde ? Interrogée par Pierre Pinto et Bertrand Haeckler, la présidente de transition Catherine Samba-Panza répond à toutes ces questions.
Pierre Pinto : Les consultations populaires à la base se sont achevées. Que retenez-vous des doléances que les Centrafricains ont exprimées ?
Catherine Samba-Panza : Ce processus de consultation populaire, à la base, est une véritable innovation, car j’ai voulu sortir des sentiers battus en me disant que le processus du dialogue de réconciliation ne concerne pas que l’élite et qu’il fallait, pour une fois, obtenir leur ressenti de la situation véritable, leurs préoccupations et surtout leurs solutions de sortie de crise.
Cela a été un véritable succès, car toute la population a adhéré. Et dans les 16 préfectures, ce qu’il en est ressorti concerne vraiment leur vécu. C'est-à-dire les problèmes de sécurité, les problèmes humanitaires, les problèmes de justice, de développement, de pauvreté et surtout les problèmes de réconciliation. Cela est très important parce que c’est en fait la base nourricière de ce qui va être dit au Forum national de Bangui.
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