Le pouvoir de Bangui semble être paniqué par la nouvelle du retrait des soldats français de l’Opération Sangaris. Selon Jean Jacques Démafouth, Conseiller à la présidence sur les problèmes de sécurité et les relations avec Sangaris et la Minusca, le régime de Bangui plaide pour un retrait beaucoup plus lent de cette opération. Il souhaite que l’armée française puisse accompagner la transition jusqu’à son achèvement à travers des élections prévues pour le mois d’août prochain.
Le politique et le rapproché du cercle fermé de la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza a exprimé l’inquiétude du gouvernement et de tout le pouvoir en place vis-à-vis du retrait des forces de la Sangaris lors d’une interview exclusive accordée à Amélie Tulet de la Radio France Internationale, le 23 mars 2015.
Selon Jean Jacques Démafouth, il n’est inopportun de retirer au rythme actuel les hommes qui composent l’Opération Sangaris. « Nous plaidons pour que le rythme du retrait des hommes de la Sangaris soit plus lent », pourrait-on le paraphraser. Sans préciser les raisons de cette demande, le Conseiller à la présidence explique que la mission doit accompagner les autorités politiques actuelles à organiser les élections législatives et présidentielle comme prévu en août de l’année en cours. «Nous avons les élections à organiser à la fin de cette transition. Il serait mieux que les forces françaises présentes en Centrafrique puissent accompagner ce processus », souhaite-t-il.
L’Opération Sangaris a entamé depuis le début de ce mois le retrait d’une partie de ses troupes. D’après le Commandant Laurent Bastide du service de communication de cette force, « 300 des 2000 soldats français intervenant en Centrafrique dans le cadre de l’Opération Sangaris se sont déjà retirés. Il s’agit d’un retrait progressif et non d’une opération de masse. Nous nous retirerons progressivement pour atteindre l’effectif final. La Sangaris n’a pas pour mission de s’éterniser en République Centrafricaine. Elle s’est installée dans le pays et devrait se retirer après la totale opérationnalisation de la Minusca. Et maintenant les casques bleus ont commencé à atteindre un niveau de présence acceptable. Donc, nous devons plier bagage un jour».
L’Opération Sangaris a été approuvée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies dans sa Résolution 2127 du 05 décembre 2014 et se composait au départ de 1500 hommes. L’effectif avait été complété de 500 hommes.
Mister