Dans un communiqué que vient de rendre public le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique de la République centrafricaine (RCA), Gabriel Madenga, le gouvernement de transition de ce pays déchiré par une crise politique depuis le renversement du régime du président François Bozizé, en mars 2013, annonce avoir mobilisé la somme de 2,5 milliards de francs Cfa sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
La séance d’adjudication des bons du Trésor à 26 semaines émis par la RCA, afin de récolter ces fonds, a eu lieu le 6 août 2014, apprend-on. Le montant proposé par les investisseurs ayant souscrit auprès de l’unique spécialiste en valeur du Trésor (sur les quatre agréés) qui a participé à cette opération, a été de 2,5 milliards de francs Cfa, c’est à dire juste de quoi satisfaire le besoin exprimé par le Trésor public centrafricain.
Les fonds ainsi levés par la RCA ont été rémunérés, indique la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique, à un taux d’intérêts précomptés de 5,5%, l’un des plus élevés depuis le lancement du marché des titres publics de la BEAC en 2011.
Cependant, en dépit de ce taux d’intérêt qui renseigne bien sur les craintes des investisseurs vis-à-vis de ce pays en instabilité quasi permanente, c’est la première fois que la RCA réussi à satisfaire ses besoins de financements sur le marché de la BEAC. Ce qui pourrait être interprété comme un début de réponse des investisseurs aux efforts de la communauté internationale, mobilisée depuis de longs mois pour tenter de redresser la barre du bateau RCA.