L’annonce a été faite par la Ministre de la Communication et de la Réconciliation nationale, Mme Antoinette Montaigne née Moussa, lors d’une conférence de presse, à Bangui, il y a quelques jours. L’objectif de cette formation, résultant d’un plan de formation élaboré par le Ministère de la Communication et de la Réconciliation nationale et planifiée à un rythme de deux ateliers de trois jours par semaine, est de conscientiser les acteurs centrafricains à agir dans le sens de la paix, en faisant la promotion de la réconciliation et la cohésion sociale durables.
Les groupes cibles concernés par cette formation vont être plus de 600 leaders issus de la société civile, des ex-Séléka, des antibalaka, des membres du gouvernement, des représentants des institutions de la République tels que le Conseil National de Transition (CNT), l’Autorité Nationale des Elections (ANE), la Cour constitutionnelle, le Haut Conseil de Communication de Transition (HCCT), etc. Il est à noter que le Ministère de la Communication et de la Réconciliation nationale a déjà mobilisé les ressources indispensables à cette formation, ainsi que quatre experts internationaux qui seront entièrement pris en charge par l’ONG Conflic Relief Services (CRS).
Cette vaste opération de formation axée sur la paix est la conséquence du forum inter-centrafricain de Brazzaville, sanctionné le 23 juillet par la signature d’un accord de cessation des hostilités et la poursuite des efforts de réconciliation nationale. L’objectif attendu à la suite de cette formation est que les bénéficiaires soient en mesure de créer les conditions nécessaires pour la réalisation de la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
Au cours des ateliers, les participants vont s’interroger sur les raisons de la perte de la légitimité de l’Etat, comment faire en sorte pour que l’Etat retrouve sa crédibilité. D’après Mme Antoinette Montaigne, œuvrer pour la paix est une tâche de longue haleine. Cependant, a-t-elle reconnu, « les premières initiatives ont eu un impact positif sur les jeunes, les femmes, les groupes armés ».