Les autorités invitent les militaires et les anciens soldats à restituer toute arme en leur possession. Ce, dans le cadre de la lutte contre la profération des armes.
Les forces de défense et de sécurité sont appelées à déposer leurs armes et munitions de guerre. Dans un communiqué publié le 18 mars, la ministre d’État à la Défense Nationale invite tous les membres et éléments des forces de défense et de Sécurité à signaler, déclarer et réintégrer les armes et munitions de guerre en leurs possessions.
« J’invite en premier lieu, les officiers généraux à faire preuve d’exemple en déclarant les armes et munitions en leur possessios ainsi que celles de leurs aides de camp et éléments de sécurité respectifs », précise le communiqué signé de Marie Noëlle Koyara, ministre d’État en charge de la Défense Nationale.
Il s’agit d’une opération de 30 jours qui a démarré ce lundi 23 mars.
« A l’expiration de cet appel, toutes personnes qui seront appréhendées en possession d’armes et munitions de guerre non déclarées et identifiées se verront appliquer les textes conformément à la loi et la réglementation en vigueur », poursuit le communiqué.
Le document précise par ailleurs que toute action de bonne volonté envers la Nation et contribuant à la protection de la population, à la réduction de la violence armée et à la lutte contre la prolifération des armes, ne se périt jamais et sera reconnue et appréciée avec les valeurs de la République.
Un certificat patriotique de déclaration et remise sous contrôle d’armement et munitions de guerre sera délivré pour reconnaissance et suivi en vue des décisions à venir.
Embargo
Trois sites sont retenus pour la facilitation de l’opération. Il s’agit du ministère de la Défense, le ministère de la Sécurité publique et la direction de la Gendarmerie nationale.
L’opération s’inscrit dans le cadre de la célébration du 54e anniversaire des Forces Armées Centrafricaines prévue pour le 4 avril prochain. Une célébration placée sous le sceau de « l’unité Dignité Travail, l’amour de la patrie, la protection de la population, la défense du territoire ».
5.500 hommes contre les 8000 qui composent l’armée centrafricaine, sont dans la nature. Pour les autorités de Transition, ils constituent un véritable danger public car, aujourd’hui, un hors-la-loi sur trois est un ex-militaire.
Les Forces Armées Centrafricaines ne sont plus opérationnelles depuis la prise du pouvoir par la coalition rebelle Séléka le 24 mars 2013. La communauté internationale a imposé un embargo pour le réarmement des FACA sous prétexte que c’est une force mono ethnique. Les conflits de 2012 et 2013-2014, ont mis fin à l’arme régulière centrafricaine.
Le nouveau commandement militaire mis en place par la Présidente de Transition Catherine Samba Panza mène plusieurs opérations de contrôle d’effectifs pour débusquer les soldats indélicats.
En attendant, ce sont les forces internationales déployées en RCA qui assurent la sécurité du territoire.
http://afriqueactualite.com /23 mars 2015 22:16 par Jeff Murphy Barès à Bangui