Un front anti-Sangaris est en train de se mettre en place depuis le Km5. En l’espace de deux jours, deux mouvements hostiles aux forces françaises sont enregistrés. Selon des sources concordantes, ces mouvements préparent une résistance.
Ces deux derniers jours ont été difficiles pour les soldats français à Bangui en général et au Km5 en particulier. Deux mouvements anti-français ont été enregistrés. Ces deux mouvements sont partis du Km5 où les éléments de la force française Sangaris ont eu de violents accrochages avec les jeunes musulmans qui disent ne plus vouloir des soldats français dans cette partie de la capitale centrafricaine. C’est devant le siège de la MINUSCA que ces deux mouvements anti-français se sont tenus.
A deux reprises, les leaders ont été reçus par les responsables de la MINUSCA. Malgré la démonstration de force faite par les éléments de la force française, les jeunes du Km5 n’ont pas baissé les bras puisque quelques heures après l’utilisation des moyens militaires conséquents, ces jeunes sont ressortis dans la rue pour dire non aux français. Les jeunes du Km5 réclament le départ des éléments français en République Centrafricaine.
Il faut reconnaitre qu’il s’agit d’une demande qui a peu de chance à aboutir. Mais au-delà, il faut dire que ces mouvements risquent de contaminer d’autres localités de la République et créer un front anti-français tant à Bangui que dans l’arrière pays.
Selon des sources bien informées, un groupe de jeunes musulmans du Km5 et quelques responsables Antibalaka sont en train de se coaliser pour décrocher le départ de la force française de la République Centrafricaine. Selon nos informations, ce mouvement est tenu par des sujets musulmans radicaux qui ont toujours maintenu l’insécurité au Km5. Ces radicaux voudraient ouvrir leur porte aux Anti balaka qui seraient favorables à cette idée.
Depuis mardi, ces gens ont décidé de mettre en œuvre leur initiative qui consiste à lancer des grenades sur les convois français. C’est ce
qui s’est passé dans la journée du mercredi. La base de ces radicaux se trouverait quelque part dans le Km5. Ils se réuniraient régulièrement pour préparer des plans d’attaques contre les Français.
De sources concordantes, les éléments de la force française informés de cette situation auraient réussi à identifier quelques responsables et localiser leur base, c’est en allant sur place que les combats ont commencé dans la nuit du lundi au mardi. Il est clair qu’un front anti-français est en gestation dans le 3ème arrondissement et il est tenu par des tueurs qui ont toujours maintenu ce secteur de la ville de Bangui dans le chaos.
Diane LINGANGUE