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Grand angle/Centrafrique : A propos des casques bleus en RCA
Publié le vendredi 22 aout 2014  |  LNC
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© Autre presse par DR
Les casques Bleus de L`ONU en Centrafrique
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La Centrafrique est enferrée dans la spirale de la violence depuis la prise du pouvoir par la force, par la coalition Séléka en mars 2013.
Et ce violent conflit interne semble ne pas avoir de fin, comme personne ne sait pourquoi les centrafricains continuent à s’escrimer à se massacrer les uns les autres sans raison.

Et c’est dans ce contexte très instable que l’ONU prévoit de déployer des troupes à partir du 15 septembre.
Toutefois, mardi dernier, le représentant de L’ONU en RCA a déclaré qu’ils enverront 7.600 soldats et policiers à partir de cette date, comme il est prévu pour prendre la relève des Forces françaises et africaines.
7.600 soldats, cela représente environ 65 % des 12.000 autorisés par le conseil de sécurité de l’ONU en avril dernier.

PLUS DE DETAILS

Les documents officiels disent que la force sera déployée sur 45 sites en Centrafrique et 24 bases d’opération.

A Bangui, Babacar Gaye le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a déclaré que les déjà sur place 5.800 soldats de la Force Africaine MISCA seront transformés en casques bleus pour faire partie des forces onusiennes, avec 1.800 autres troupes en ajout.
Ce qui signifie tout simplement qu’en septembre, seulement 1.800 hommes supplémentaires arriveront en RCA.

“La route sera semée d’embûches, mais nous ferons tout pour atteindre le but, qui est de stabiliser le pays et la tenue d’élections libres, justes et démocratiques,” déclarait encore Gaye.

Ajoutant encore qu’il y’avait un soutien très fort pour cela au Conseil de Sécurité, aussi bien que régionalement et internationalement, pour garantir l’intégrité du territoire centrafricain, et ne pas permettre au Nord de faire sécession.

Peter Wilson l’ambassadeur du Royaume-Uni à l’ONU a donné son avis également sur le sujet à l’Associated Press (AP), affirmant que même si la situation sécuritaire s’améliorait à Bangui, celle dans le reste du pays “restait extrêmement préoccupante, surtout celle des civils.”
“Les milices armées poursuivent leurs attaques, et il y a les populations vulnérables qui ont besoin de protection [...] L’objectif très clair de la missions des casques bleus, ce sera la protection des civils.”

ECROULEMENT

Le travail des troupes de l’ONU ne sera tout simplement que la mise sous tutelle complète de la RCA.
Hervé Ladsous, le secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de maintien de la paix ne s’en était pas caché il y a quelques jours, déclarant sur les ondes de RFI que :
“Nous avons passé un accord avec le gouvernement centrafricain, sur ce que l’on appelle les « mesures temporaires d’urgence ». Cet accord nous permettra, en appui à la police et à la justice centrafricaine qui sont en cours de reconstitution, de déployer des enquêteurs, des procureurs, des magistrats et aussi, il faut bien le dire, de gardiens de prison. Il s’agit vraiment de trouver un remède à ce qui est un moteur de la crise centrafricaine depuis des décennies : le problème de l’impunité.”

Des paquets de mesures d’urgence pour pallier à la défection totale du pouvoir à Bangui, n’ayant aucune prise sur les provinces, et que d’ailleurs la présidente de transition Catherine Samba-Panza refuse d’aller visiter, et n’exerçant son pouvoir que dans les murs de la capitale.
“Pas plus loin que la porte de sa chambre” ironisait un diplomate africain à Bangui.

Mais la question qui taraude tous les esprits des spécialistes est celle-ci :
Les Casques bleus feront-ils mieux que les forces de la Sangaris et de la Misca ?
On peut en douter en constatant tout simplement déjà le résultat en RDC.
13 ans qu’ils sont là bas, et rien ne change.

Ce qui est donc à craindre est que les casques bleus en RCA, c’est parti pour durer, étant donné la situation catastrophique à tous les niveaux de la RCA.
Le pays s’est écroulé.

Enfin, Babacar Gaye vit dans des utopies.
Des élections libres et démocratiques dans un pays effondré, cela n’existe pas. Ce n’est pas réaliste.
Autrement, ce serait de la manipulation politique.

Fatima K. Lamine
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