La transition centrafricaine qui est déjà en panne risque de perdurer à telle enseigne que les centrafricains s’interrogent sur leur devenir.Hissée au pouvoir sans s’y préparer, la présidente de la transition Catherine Samba-Panza qui est actuellement rattrapée par ses turpitudes n’arrive plus à gouverner la RCA. Ce pays qui a amorcé sa descente aux enfers il y’a presque trois décennies; laquelle s’est brusquement aggravée depuis le 12 décembre 2012 et le déclenchement du tsunami Séléka ,est toujours dans le coma. L’arrivée inattendue et surprenante de Mme Samba-Panza en janvier 2014 qui a suscité un émoi au sein de la population se transforme de plus en plus en désolation.
Les centrafricains sont en perte de repères et ne savent plus à quel saint se vouer. De Bangui à Obo en passant de Birao à Nola et de Bambari à Ngaïondaye, la misère est grande, les visages sont tristes, les plaintes sont immenses et les nombreuses questions sur l’avenir de la jeunesse demeurent sans réponses.
Trois mois après l’annonce d’un remaniement technique du gouvernement, la présidente Samba Panza a du congédier sous la pression de la communauté internationale son ami et premier ministre André Nzapayèkè décrit comme incompétent. Pour le suppléer CSP a fait appel contre l’avis de la communauté internationale à un autre élément de son clan M. Mahamat kamoun de triste réputation qui n’a toujours pas formé de gouvernement douze jours après sa nomination.
Alors que la RCA manque de tout voire n’a plus des seringues dans ses centres de santé et qu’elle n’a pas d’armée pour protéger son peuple, Mme Samba Panza a osé déclarer la guerre aux bailleurs de fond de son pays qui l’avaient adoubée il n’y a pas si longtemps. Devenue subitement une nationaliste patentée et une véritable présidente d’un pays souverain alors qu’elle a contribué à la mise à l’écart des forces armées centrafricaines, de nombreux voix s’élèvent pour s’interroger sur ce réveil brutal et tardif.
Selon nos informations, la présidente et ses partisans n’ont pas réussi à faire sortir des milliers de centrafricains dans les rues de Bangui. il suffit d’être présent ces derniers temps lors des manifestations de ses partisans de fortune devant l’entrée de l’assemblée nationale pour constater ce degré d’impopularité jamais égalé en terre oubanguienne.
Wilfried Maurice SEBIRO