Centrafrique : Les troupes estoniennes offrent du matériel à la Police

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Publié le vendredi 22 aout 2014 | LNC

© Autre presse par DR
Centrafrique : Les troupes estoniennes offrent du matériel à la Police

BANGUI — Dans la nuit du 19 août, vers minuit, des bruits de détonation d’armes lourdes se firent entendre au niveau du quartier du KM 5 et aux alentours.
Renseignements pris, c’était consécutif à une opération de désarmement menée par des gendarmes de l’EUFOR-RCA qui aurait mal tournée.
Car depuis la grave crise en RCA, les musulmans du PK 5 sont encerclés et constamment agressés par des miliciens Anti-Balaka; et au niveau du pont Yakité, nuitamment, quelques uns des musulmans, lourdement armés veillent pour prévenir d’autres attaques.
Et c’est là que tout a commencé, lorsque ces résistants refusèrent de désarmer.
Les choses ont basculé quand un mort musulman sera à déplorer dans cet incident.

MERCREDI, L’ESCALADE

Dès le lendemain, les musulmans ont voulu manifester leur colère, en emportant la dépouille mortelle de la nuit pour aller la présenter au commandement de la MISCA.
Chemin faisant, ils seront stoppés par les gendarmes de l’EUFOR-RCA qui procéderont à des tirs de sommation.
Les français s’y joindront, très lourdement armés, et appuyés par deux hélicoptères Puma, qui essuieront d’ailleurs des tirs de roquettes.
Affrontement inévitable, les musulmans jettent sur eux des pierres, des grenades, et tirent même des roquettes anti-char.

La réplique d’en face fera au moins 5 morts et plus de 40 blessés, selon le rapport à LNC de Maurice Banda de l’hôpital Communautaire de Bangui.
Les français de leur côté auront 5 blessés, dont 3 graves qui seront évacués en France dès le soir même.
La Croix Rouge centrafricaine perdra également un de ses volontaires dans ces affrontements, Bienvenu Bandios.

Extension dans la capitale.
Les foyers de tension très rapidement se multiplient.
Au niveau du marché du PK5, au Béa-Rex, et même au quartier des Castors où y manifestant, de jeunes musulmans voulaient s’en prendre au camp des déplacés.

Ce jeudi, un calme très relatif règne dans la capitale.