Les conséquences des conséquences des conséquences des arrangements entre margoulins finissent toujours par s’échouer dans des absurdités. Les Accords de Libreville du vendredi 11 janvier 2013, négociés sous l’égide de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), prévoyait un cessez-le-feu entre le pouvoir de François Bozizé et la rébellion Séléka, et le maintien au pouvoir de ce même François Bozizé jusqu’à la fin de son mandat. Ceci, c’était l’initial.
S’ensuit, un Gouvernement d’UNION NATIONALE qui devait se constituer après consultation de toutes les parties concourantes. François Bozizé qui rappelons-le N’A JAMAIS PARAPHE ces Accords torpillera d’entrée le principe du Gouvernement d’Union en composant lui-même ‘SON’ Gouvernement d’Union, an grand dam du Premier Ministre lui étant imposé, l’avocat Nicolas TIANGAYE, qui avalera la couleuvre sans rechigner.
Mais pas les Séléka…
La colère sourd, ça gronde, et cela aboutira au coup de force de mars 2013, permettant de bouter dehors François Bozizé, pour ouvrir le court règne sanglant d’une année des Séléka sous l’égide de Michel Djotodia. L’absence brutale dans le jeu de François Bozizé vide les Accords de Libreville de toute sa substance. Et nous voilà parti pour le Tchad, et bienvenue “La Déclarations de N’Djamena” du 18 Avril 2013, instaurant une feuille de route relative à la composition et au fonctionnement du Conseil national de transition (CNT). En vérité, une adaptation à la réalité politique ayant abruptement changée en RCA, avec dorénavant les Séléka aux commandes que la dite Déclaration se voulait fixateur de limites d’action en leur ôtant tout pouvoir politique concret, rendant nul le gain du coup d’état de Djotodia. Le virage vers la mise sous tutelle de la Centrafrique était entamé.
Point cardinal des Accords de Libreville que reprendra la Déclaration de N’Djamena, TOUTE PERSONNALITE AYANT PARTICIPE AU DIFFERENTS GOUVERNEMENTS DE TRANSITION NE POURRA ETRE ELIGIBLE POUR LES PROCHAINES ELECTIONS PRESIDENTIELLES. Point surprenant qui aura la conséquence négative politique de favoriser certaines personnalités politiques, toutes heureuses de voir éliminés d’un trait de futurs adversaires politiques.
Un point âprement voulu à Libreville dit-on par Martin Ziguélé.
Et ensuite, Martin Ziguélé comme Anicet Dologuélé par exemple se garderont bien de ne pas se mêler de la Transition politique pour ne pas se griller pour 2015. En se mettant de facto en mode ‘Prochaines élections’, en attente de tirer les marrons du feu le moment venu. Très prudemment ils se mettent en réserve de la République, en hibernation jusqu’aux élections.
LE DANGER BRAZZAVILLE OU LA REBELOTE DU CESSEZ-LE-FEU
En vérité, si les prochaines discussions de Brazzaville se veulent premièrement être un socle pour la signature d’un cessez-le-feu. Il y a un volet très dangereux que les politiciens en embuscade ne veulent pas voir abordé, à savoir le ‘recadrage du processus de la Transition’. Dans le détail, le verrou INTERDICTION AUX ACTEURS DE LA TRANSITION DE POSTULER AUX PROCHAINES ELECTIONS POURRAIT SAUTER. Catherine Samba-Panza et d’autres dans la transition pourraient être des candidats à la présidence à venir; Et cela, un parti comme le MLPC n’en veut pour rien au monde, car cela ramènerait dans ses jambes des adversaires qu’il croyait définitivement éliminés.
Les agitations par contre de la prétendue Société civile sont par contre complètement sans intérêt. Il n’existe pas de société civile centrafricaine, seulement des opportunistes. Quant aux immixtions des religieux, elles sont nulles et non avenues, la Centrafrique étant toujours un pays laïc, les voix des religieux n’y ont pas cour politiquement parlant.
DERRIERE LE TOUT DOIT SE PASSER EN CENTRAFRIQUE….
Le souhait des politiciens actuels serait donc de vider le programme de la CEEAC pour Brazzaville du volet ‘retouche de la transition’, pour que tout ne se déroule qu’en RCA, et centré uniquement sur les volets sécuritaires. Simplement, ils n’ont pas la main, uniquement l’Union Africaine, la CEEAC, l’Union Européenne et surtout la France. D’ou le récent bras de fer entre eux et la France, qui insistait pour que les choses se déroulent à Brazzaville, et menaçait d’annuler les prochaines élections en RCA, pour “ces partis politiques qui ne font rien et ne pensent qu’aux élections” selon les dires d’un Officiel français.