C’est samedi dernier à Bangui devant la presse que Dieudonné Kombot-Yaya, le président de l’Autorité nationale des élections (ANE) est venu faire le bilan de sa participation à la 5ème réunion du Groupe international de contact sur la République centrafricaine (GIC-RCA) tenue les 7 et 8 juillet à Addis-Abeba en Ethiopie. Juste avant, il terminait un séminaire de l’ANE dit “d’appropriation des textes et des pratiques électoraux en Centrafrique”. En clair une petite leçon de chose pour expliquer aux participants le fonctionnement des élections théoriquement à venir. Face à la presse, il s’est surtout appesanti sur les malheurs financiers de la structure qu’il dirige. “Pas d’argent”. Il manque 23 des 36 milliards de F CFA pour boucler le budget. Et encore, les 13 milliards initiaux promis par l’Union Européenne ne seront pas là de sitôt. «Ils arriveront au plutôt fin septembre ou début octobre 2014 » précise Kombot-Yaya. «[...] Vous voyez que le gap est énorme entre ce que l’Union Européenne a annoncé, et les 36 milliards, le budget des opérations électorales.» « le temps n’attend pas. Le manque de moyens nous fait courir un risque de débordement en terme de temps prévu par la charte de transition pour la tenue des élections [...] J’ai surtout attiré l’attention de la communauté internationale sur la nécessité d’aider massivement et concrètement l’Autorité Nationale des Elections». Corollairement, l’ANE souffre d’un manque de fond de roulement estimé par son président à 1 milliard 317 millions de F CFA, y inclus les dépenses d’équipement