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Règlement de compte... victimes collatéraux par Fidèle Gouadjika
Publié le mercredi 16 juillet 2014  |  C.P.I
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1 - Année 2011 quelques mois après les élections...Conseil de cabinet mardi

* Gouandjika - Monsieur le premier ministre, un préalable avant l'examen des différents points inscrits à l'ordre du jour s'il vous plait ...

* Touadera - vous avez la parole monsieur le ministre. Mais soyez bref !

* Gouandjika - Monsieur le premier ministre vous seriez bien au courant d'un complot qui se trame contre moi pour m'embastiller et vous faites comme si la solidarité gouvernementale est au beau fixe.

* Touadera - De quel complot s'agit-il et qui voudrais vous embastiller ? Je vous demanderais plutôt de passer me voir au cabinet après le conseil pour en discuter...

SGG veuillez passer à l'examen du premier point de l'ordre du jour...

* Gouandjika - Non Monsieur le premier ministre il s'agit d'un problème très grave que je dois poser ici et maintenant. Cela va de mon honneur et même celui de votre gouvernement. Je dois absolument parler et personne ne m'empêchera de m'exprimer.

* Touadera - on se calme monsieur le ministre !

* Gouandjika - je suis très calme monsieur le premier ministre, si non j'aurais déjà donné un coup mortel à mon voisin de droite qui a déposé plainte contre moi il y'a deux semaines et continue d'entretenir des relations cordiales avec moi comme d'habitude.

Nous étions hier ensemble lui et moi dans sa voiture aux funérailles de l'Ambassadeur Charles Ouenezoui et ensuite dans son bureau. Et c'est là, à ouïe clos, que je lui avais dit que j'étais au courant d'une plainte qu'il avait rédigée et déposée au tribunal de grande instance de Bangui contre GOUANDJIKA Fidèle pour détournement de denier public et prise illégale d'intérêts...

* Touadera - Comment aurais-je pu être au courant de cette affaire de plainte?

* Gouandjika - Monsieur le premier ministre, le plaignant ici présent, qui étais très curieux de savoir comment j'étais au courant de cette plainte, m'a dit qu'il a reçu des instructions du président de la république pour déposer ladite plainte. Et j'ai déduis que vous seriez aussi au courant car étant très proche du chef de l'état...

C'est grâce, indirectement à Maître Nicolas Tiangaye avocat d'un accusé ancien ministre des PTT dans la même affaire, que j'ai découvert la supercherie c'est à dire le complot écrit sous la forme d'une plainte....

Le ministre d'état m'a dit que n'étant pas très sûr de lui il a écrit la plainte au conditionnel du genre "Gouandjika Fidèle aurait détourné 50 millions de francs CFA..."

* Touadera - Monsieur le ministre d'état, avez vous quelque chose à dire ?

* Meckassoua - c'est à la justice de trancher et je ne me prononcerais qu'en conseil de ministres en ce qui concerne cette affaire...

Pour ne pas perturber le déroulement du conseil de cabinet j'avais trouvé mieux de sortir de la salle sous une pluie battante et retourner au bureau...

2 - Année 2011 conseil des ministres jeudi (deux jours plus tard)
* Gouandjika - Monsieur le Président de la République, le procureur de la république m'a montré hier en fin de matinée dans son bureau un décret mal écrit, initié par votre ministre de la justice et signé de votre excellence, levant mon immunité et un autre décret muet me limogeant de mon poste de ministre pour me mettre à la disposition de la justice... Je voudrais savoir si c'est réellement votre signature au bas de ces décrets et pour quelle raison ?...

* Bozizé - (appartement très embarrassé) euh euh euh ça c'est l'affaire de la justice... Nous sommes ici en conseil des ministres et non au tribunal Gouandjika ...

* Meckassoua - (sans demander la parole) c'est exactement ce que j'avais dit mardi dernier au conseil de cabinet monsieur le président...

* Gouandjika - (sans demander la parole aussi) monsieur le président monsieur Meckassoua ici présent m'a affirmé dans son bureau il y'a trois jours que c'est bien votre excellence qui lui aurait intimé l'ordre de déposer plainte contre moi et très prudent il a écrit la dite plainte au conditionnel pour un détournement de denier public d'un montant de 50 millions de francs CFA. C'est très grave monsieur le président... Monsieur le président de la république comment puis-je continuer de faire partie d'un gouvernement qui ne me fait plus confiance et qui me poignarde dans le dos avec des mensonges et propos diffamatoires malgré tout ce que j'ai fait pour vous, le gouvernement et pour le pays ...

* Bozize - Ngouandjika, le jour où je ne voudrais plus de vous dans ce gouvernement je vous le dirais personnellement... Ressaisissez vous et occupez vous de votre département de l'agriculture. Vous n'êtes plus ministre des PTT... Ne vous mêlez plus des affaires qui ne vous concernent plus... Pour les autres problèmes vous verra cela avec votre collègue le ministre d'état et le premier ministre...

* Touadera - (sans demander la parole) avec votre permission monsieur le président de la république... C'est la même conclusion que j'ai tirée lors de ce fâcheux problème au conseil de cabinet....

* Meckassoua - (sans demander la parole) monsieur le président, que les choses soient bien claires... Vous m'aviez bien autorisé à déposer plainte contre le Ministre Gouandjika dans le cadre de l'audit des TELECOMS que j'ai exigé avant ma prise de fonction.../

Le ministre d'état à bel et bien pris fonction avant les résultats de l'audit qui ont démontré plus tard ma bonne gestion en tant que ministre des PTT entre juin 2005 et décembre 2008. (PUBLIEZ LES RÉSULTATS SVP SI VOUS AVEZ LES COUILLES)

On saura plus tard que le ministre Maleyombo et moi étions les victimes collatéraux d'une rivalité farouche entre le nouveau ministre d'état aux finances monsieur sylvain Ndoutigaye et le précédent ministre délégué des finances monsieur Abdalah Kadre.

Le nouveau ministre d'état aux finances et budget, avec la complicité de celui de la justice Firmin Findiro ont profité d'une vieille affaire déjà réglée en 2010 issue d'une simple erreur d'aiguillage ou d'adressage d'un chèque de 50 millions de francs CFA à l'ordre d'un DIrecteur d'une société de télécommunications refoulé par le ministre délégué des finances en 2010... pour nous faire du mal gratuitement et nous sacrifier par rapport à la nouvelle appellation bidon du ministère de la justice "Moralisation...", et pour démontrer que Bozize était sur la voie de la lutte contre l'impunité et la corruption en envoyant trois ministres de son gouvernement devant la justice... Le ministre d'état Meckassoua a sauté sur une occasion en or pour se faire un homme propre et honnête...

Le Directeur français qui a été mis aux arrêts à la maison d'arrêt de Ngaraba et menacé d'être transféré à la prison Bossembélé malgré la clarté de sa déposition qu'il était obligé sous contraintes de changer grossièrement pour la promesse d'une liberté immédiate. "Gouandjika ministre de l'agriculture depuis 2009 serait celui qui aurait empoché le chèque de 50 million, qu'il aurait partagé à Maleyombo et Abdalah Kadre 25 millions chacun. Et moi alors qu'elle était ma part dans ce partage ???

Tous les quatre y compris le français, avions été inculpés pour détournement de denier public et prêt pour être internés à ngaragba...

J'ai fait un bruit terrible jusqu'au palais de la renaissance, j'ai même été menacé personnellement de coup de force, j'ai crié ma colère aux conseils des ministres, à la radio ndekeluka, à RFI etc...

Un conseiller chauve à l'ambassade de France grand fumeur de pitié et de gros cigares, avait dévoilé ses conversations secrètes avec le ministre d'état Meckassoua qui était venu le voir spécialement pour cette affaire dont l'homme à abattre était bien Fidèle GOUANDJIKA... Le ministre d'état l'a reconnu quand je lui ai raconté mot à mot ce qui avait été dit entre eux je lui ai fait entendre des enregistrements téléphoniques d'un certain investisseur français concernant cette affaire...

Les minutieuses enquêtes opérées par le SERD ont bel et bien fini par retrouver les traces du chèque de 50 millions de francs CFA encaissé par le trésor public et l'autre chèque de 50 millions de francs CFA mal aiguillé, touché plus tard à Écobank par le directeur français sur ordre de son DG depuis Luxembourg pour le compte de leur entreprise dont une partie non dépensée encore avait été retrouvée dans leur coffre fort début 2011et déjà par l'inspection générale des finances lors d'un contrôle demandé par le ministre délégué et son patron le ministre Albert Besse bien avant la nomination de Ndoutingaye et Firmin Findiro à leur nouveau poste ministériel.

Firmin Findiro héritera immédiatement de mon porte feuille de ministre porte parole du gouvernement sans être efficace avait reconnu le président de la république qui m'a sollicité de nouveau sans succès...

Mes réactions devenaient de plus en plus vives et virulentes que le juge d'instruction avait trouvé mieux d'exiger une nouvelle confrontation entre les quatre inculpés en dehors de celle faite précédemment par le procureur de la république entre le français et moi uniquement...

À notre grande surprise lors d'une nouvelle confrontation entre le Français et moi sollicitée par le juge d'instruction en charge du dossier, nous avons contacté que le Français avait été déjà libéré secrètement et avait pris librement l'avion pour la France. Une plainte a été déposé contre les Directeurs français par les actionnaires de la société au tribunal de grande instance de Bangui et l'affaire a été déjà jugée. Un des directeurs a été viré pour mauvaise gestion et les 50 millions auraient été remboursés par le DG limogé à la société.

De notre côté nos passeports confisqués par la justice nous ont été restitués sans une forme de procès... J'attends le retour de la démocratie pour la suite de cette affaire...

En politique tous les coup sont permis et j'ai compris depuis ce jour que "'QUAND LE CIEL PLEUT CAILLOUX CHACUN PROTÈGE SA TÊTE"

À suivre ....

Pour une paix définitive en RCA, tous ceux qui ont été chef d'état, premiers ministres, et ministres dans des régimes ayant abouti à un conflit ou une guerre occasionnant un crime contre l'humanité tel de 1966-1979; 1998-2003; 2005-2013; mars 2013-janvier 2014 doivent être disqualifiés à vie de fonction présidentielle, gouvernementale et parlementaire. Ce serait la seule occasion pour une paix définitive et pour le renouvellement d'une nouvelle classe politique dans notre pays... Si non les vengeances aveugles ne finiront jamais...

Plus de détails au prochain épisode (Dialogue politique....)

15 juillet 2014

Fidele Gouandjika

Ancien ministre.
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