Le gouvernement centrafricain n’écarte pas, dans la prévention contre la fièvre hémorragique à virus Ebola, d’appliquer les dispositions du Code pénal à tout individu refusant de se soumettre au contrôle en vigueur, a annoncé le ministre des Transports, Arnaud Djoubaye Abazène lors d’un point de presse donné lundi à Bangui.
Selon Djoubaye Abazène, le dispositif sanitaire mis en place sur la plateforme aéroportuaire Bangui M'poko par le gouvernement dans la lutte contre le virus Ebola oblige tous les passagers débarquant à Bangui à se soumettre au contrôle obligatoire sanitaire.
''Ce contrôle permet de vérifier leur tension. S'il y a des cas suspects on les place sous quarantaine. Vous avez constaté qu'il y n'a pas d'obstacle parce que les passagers ont été suffisamment sensibilisés'', s'est-il réjoui.
Mais il a toutefois prévenu que si un passager résistait à ce contrôle, des dispositions du code pénal lui seraient appliquées.
''Est puni d'un emprisonnement d'un mois et un jour à trois mois, quiconque se sera soustrait aux opérations de recensement, d'identification ou de lutte contre les grandes endémies, dans le but de faire échec à l'autorité de l'Etat'', a dit le ministre, citant l'article 394 du Code pénal centrafricain.
''Ceux qui ne vont pas obtempérer seront arrêtés, traduits en la justice et sanctionnés'', a-t-il martelé.