La polémique persiste à propos de la participation des formations politiques au Gouvernement du Premier ministre Mahamat Kamoun. L’unique candidate de la plate forme Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) au sein du Gouvernement Kamoun, siégera-t-elle dans ce gouvernement ? Cette question se pose au sujet de Jeannette Déthoua, de l’AFDT, nommée ministre de la Réconciliation nationale. Son entité a demandé ce mardi qu’elle se retire du gouvernement.
Rainaldy Sioké, Coordonnateur de l’AFDT, affirme que son organisation ne voit pas la raison de garder son candidat dans ce gouvernement qui est loin d’être consensuel. Pour lui, le gouvernement devrait être représentatif de tous les groupes sociopolitiques.
« Ce n’est pas le profil du gouvernement sur lequel on s’était mis d’accord avec Madame la Présidente. Dans ces conditions, nous retirons notre unique représentante dans ce gouvernement. Nous avons aussi demandé à la Présidente de la transition, de reprendre langue avec les forces politiques et sociales et avec la communauté internationale sans laquelle, la RCA ne peut rien faire aujourd’hui. Si Jeannette Déthoua y reste, c’est en son nom propre mais pas au nom de l’AFDT », a éclairé Rainaldy Sioké.
Radio Ndèkè Luka n’a pu joindre la ministre Jeannette Déthoua pour avoir son avis sur la décision que vient de prendre l’AFDT. Va-t-elle démissionner ou rester dans ce gouvernement ? La question reste posée.
Du coté de l’ex-coalition rebelle Séléka, c’est un son de cloche différent. Les trois représentants de cette ex-coalition sommés de se retirer du gouvernement Kamoun semblent se désolidariser de leur base. Ce sont Arnaud Djoubaye Abazène nommé aux Transports et à l’aviation civile, Assane Abdallah Kadre des Postes et télécommunications et Mahamat Taïb Yacoub, ministre délégué à l’Elevage.
Une source proche de l’ex-Séléka a indiqué que ces trois personnalités ont décidé de siéger dans le gouvernement Kamoun au motif que l’heure n’est plus à l’amusement, mais plutôt à du sérieux et à la pacification du Centrafrique.
Toujours, au sujet de cette nouvelle administration, les Etats-Unis d’Amérique déclarent accueillir avec satisfaction la publication du gouvernement centrafricain. Dans une déclaration publiée mardi à Washington, le Département d’Etat américain invite le peuple centrafricain à coopérer avec tous, en renonçant à tous les actes de violence et de participer pleinement au processus du dialogue et de la réconciliation nationale.