L’ex-président de l’Ordre national des notaires du Cameroun, Abdoulaye Harissou, séjourne depuis mercredi dans les locaux de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) à Yaoundé, dans le cadre d’une enquête pour intelligence avec la rébellion centrafricaine Séléka, a appris APA de source introduite. Interpellé le même jour à Maroua (Extrême-Nord), il a été transporté dans la ville par avion militaire.
Il lui serait, selon les mêmes sources, reproché sa proximité avec le président du Mouvement patriotique du salut camerounais (MPSC, opposition), Aboubakar Sidiki, interpellé le 9 août dernier dans la métropole économique, Douala avant d’être lui aussi conduit à la DGRE où il reste détenu pour menées déstabilisatrices contre son pays à partir de la République centrafricaine (RCA).
Les deux hommes, apprend-on, entretiendraient des liens étroits avec la Séléka qu’ils auraient sollicitée aux fins d’obtenir des armes et attenter à la sécurité de l’Etat à partir de la région de l’Est frontalière avec la Centrafrique.
Abdoulaye Harissou et Aboubakar Sidiki auraient, pendant de longs mois, été pistés par les services de renseignement et mis sur écoutes téléphoniques.
De même, apprend-on, des investigations ont révélé que le premier cité, par ailleurs proche de l’ex-ministre de l’Administration territoriale Marafa Hamidou Yaya, aujourd’hui en prison pour détournement de deniers publics, disposait de gros moyens financiers
dans ses comptes bancaires.