Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la RCA a été en audience à Yaoundé par le ministre des Relations Extérieures
Interrogé sur les sujets qui ont été notamment évoqués lors de l'entretien avec le ministre des Relations extérieures, le général Babacar Gaye, a indiqué : «Je suis venu voir le ministre pour faire le point avec lui de ce que nous avons pu réaliser ensemble. Il a d'ailleurs joué un rôle essentiel lors du sommet de Brazzaville. Nous avons essentiellement parlé de la situation en RCA et de la suite, du sommet de Brazzaville. Nous avons également parlé de la situation sécuritaire et de ses développements, notamment la prochaine mise sur pied de la Mission de maintien de la paix». «Je suis venu en consultation au Cameroun et ce n'est pas ma première visite. J'ai le devoir de garder des relations étroites avec la CEEAC qui est un acteur majeur dans la gestion de la crise centrafricaine». Ainsi s'exprimait le diplomate onusien, le général Babacar Gaye, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la République centrafricaine (RCA), au terme de la visite de travail rendue au ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo.
En effet, le Cameroun est un pays stratégique pour l’action des Nations-Unies en République centrafricaine, témoigne le Représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour la République Centrafricaine. «La MISCA va passer le relais à la Minusca (le 15 septembre, ndlr). Nous poursuivons notre montée en puissance dans les deux à trois mois qui vont suivre et à cet égard, le Cameroun a un rôle essentiel à jouer parce que l’ensemble de notre matériel passe par le port de Douala. Je suis d’ailleurs venu obtenir, en même temps, le soutien des autorités camerounaises pour faciliter ce transfert», a-t-il aussi déclaré.
La Misca va passer le relais à la Minusca le 15 septembre prochain
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) prendra, le 15 septembre 2014, le relais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) sous conduite africaine. C'est dire qu'en ce moment, le passage de témoin se prépare entre la Mission placée sous mandat africain et sa remplaçante chapeautée par l'Organisation des Nations unies (ONU). A travers la résolution 2149 du 10 avril dernier qui mettait en place cette Mission, le Conseil de sécurité de l'ONU confiait à la MINUSCA le mandat d'exécuter immédiatement après l'adoption de la résolution « les tâches prescrites au moyen de sa composante civile ». Le 15 septembre, elle commencera donc l'exécution de sa composante militaire et de police.
Ayant un caractère multidimensionnel comme l'indique son appellation, le mandat de la MINUSCA lui confère des tâches multiples, allant de la protection des civils au désarmement, démobilisation, réinsertion, réintégration et rapatriement, en passant, entre autres, par l'appui à la mise en œuvre de la transition, à l'extension de l'autorité de l'Etat et au maintien de l'intégrité territoriale, la promotion et la protection des droits de l'homme ainsi que des actions en faveur de la justice nationale et internationale et de l'Etat de droit.
En outre, le Cameroun est impliqué dans la gestion de la situation en République centrafricaine à différents niveaux. Le pays accueille sur son territoire plus de 110.000 réfugiés de ce pays. C’est par ailleurs à un Camerounais, le général de brigade Martin Tumenta Chomu, qu’il a été confié le commandement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), après avoir été à la tête de celle de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine (Misca). Sa nomination a été rendue publique le 30 juillet dernier par le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon. «Le Cameroun peut être légitimement fier de voir que c’est à un fils de ce pays que le secrétaire général de l’ONU a confié la responsabilité de commander la force de maintien de la paix», a conclu le général Babacar Gaye.