Initialement prévu pour ce 1er septembre 2014, les épreuves ont été reportées pour une date ultérieure en raison des troubles sécuritaires
Marcellin Kongbowali, directeur de cabinet du ministre de l’Education centrafricain l’a annoncé, il y a quelques jours à la presse locale à Bangui, la capitale centrafricaine. Les épreuves du baccalauréat 2014, dont le démarrage était prévu ce lundi, 1er septembre ont été reportées à une date ultérieure. Ce report est dû selon le Directeur à «des problèmes techniques», outre le regain de violence enregistré dans certaines régions du pays.
M. Kongbowali n’a néanmoins pas fixé une date pour le nouveau calendrier des examens, après ce report qui a provoqué chez certains candidats un goût d’amertume et un certain désenchantement : «ce report brutal et inattendu affectera ma concentration et mon moral, bien entendu», a estimé le candidat Boris Balezou, du lycée Miskine, à Bangui. Myriam Sanze, du lycée Marie-Jeanne Caron, pense quant à elle, que ce report «pourrait permettre à certains candidats de parfaire leurs préparations», toutefois, «il ne doit pas être renvoyé aux calendes grecques» a-t-elle nuancé.
Il y a un mois, les établissements d’enseignement privés affiliés à l’ECAC (Ecoles catholiques associées de Centrafrique), avaient demandé au gouvernement l’organisation de l’examen du baccalauréat plus tôt que prévu pour leurs 350 candidats ayant terminé le programme officiel. Le gouvernement avait répondu positivement à leur requête.
Au total, 8911 candidats devront passer les examens du bac sur toute l’étendue du territoire national, à l’exception de Boda, Bossangoa et Bambari (nord), où la dégradation récurrente des conditions sécuritaires ne permet pas encore la tenue de cet examen national.
Le nord centrafricain est par ailleurs secoué par d’intenses violences, ces derniers temps. Au moins 50 personnes ont, en effet, péri en trois jours d’affrontements (de mercredi à vendredi) entre des membres de la séléka (milice musulmane) et des anti-balaka (milice chrétienne) à Boda (Nord-est), a indiqué samedi à Anadolu, Gaétan Roch Moloto -A-Kenguemba, membre du Conseil national de transition (CNT).