11 morts avaient également été dénombrés dans un accrochage entre peulhs et Anti-Balaka à Ngakobo
Gaétan Roch Moloto -A-Kenguemba, membre du Conseil national de transition (CNT) a signalé qu’en milieu de semaine dernière, au moins 50 personnes ont péri en trois jours d’affrontements entre des membres de la séléka et des anti-balaka à Boda au Nord-est de la Centrafrique. «Les affrontements de Boda qui ont été déclenchés mercredi se poursuivant jusqu’à vendredi ont fait au moins cinquante morts en trois jours. On a dénombré 11 morts, seulement pour la journée de mercredi», a-t-il précisé, sans pour autant donner plus de détails sur l’identité et l’appartenance des victimes. Dans la même perspective, il a poursuivi: «Boda est presque une ville sinistrée. Les 15 000 musulmans et les 25 000 non-musulmans qui y habitent ont renoué avec la violence».
Les violences qu’a connues cette ville ont fait suite au récent assassinat de deux jeunes musulmans âgés respectivement de 14 et de 15 ans par les anti-balaka. «Les deux victimes sorties à la recherche de bois de chauffe, ont été repérées puis assassinées par un groupe d’anti-balaka. D’où les représailles des musulmans armés qui ont obligé la population chrétienne et animiste à fuir dans la brousse. Aujourd’hui, Boda est une ville sinistrée», a-t-il observé.
Regrettant le départ de plusieurs organisations non-gouvernementales (ONG) actives en RCA, telles que le CRS (l’ONG Catholique relief service), l’OIM (Organisation internationale des migrations), il a appelé le reste des organisations humanitaires internationales à aider à la reconstruction des maisons d’habitation détruites à Boda, afin d’encourager les gens en fuite à regagner leurs domiciles. «L’Etat doit aussi exproprier tous les chantiers miniers de Boda. Car, en réalité, ce sont les barrons centrafricains ou étrangers du diamant et de l’or qui poussent les jeunes à l’extrémisme dans le but de maintenir le chaos profitant à leur business. L’Etat peut redistribuer les permis d’exploitation plus tard et au cas par cas, dès que la situation se normalise» a-t-il conclu.
11 morts dans un accrochage entre peulhs et Anti-Balaka à Ngakobo
Un accrochage entre des présumés membres de la milice Anti-balaka et des Peulhs du village de Ngakobo près de Bambari dans le nord de la Centrafrique a fait, mercredi, 11 morts, selon des sources locales. Un groupe d’Anti-Balaka a attaqué un campement de Peulhs au village de Ngakobo à 61 km de Bambari, sur l’axe Alindao vers le Nord. L’affrontement a fait onze morts, dont deux du côté des Peulhs, selon le témoignage d’un habitant de Ngakobo, joint au téléphone,par l'agence Anadalou jeudi matin.Les peulhs sont des pasteurs nomades répartis sur toute la Centrafrique. Ils sont majoritairement musulmans.
Ils constituent une des communautés qui renforce les rangs de la Séléka, la coalition de partis qui revendique la défense des intérêts de la communauté musulmane centrafricaine face aux Anti-Balaka, milice politico-militaire qui revendique la défense de la communauté chrétienne.
La semaine écoulée a été marquée également par un regain de violence dans la capitale Bangui où différents incidents ont fait au total 6 morts dont un volontaire de la croix rouge centrafricaine.