Le virus Ebola circule dans la faune centrafricaine mais les conditions ne sont peut-être pas réunies pour qu’une épidémie puisse surgir à partir de la République centrafricaine », a déclaré lundi le directeur de l’Institut Pasteur de Bangui, Emmanuel Nakoune Yandoko.
Intervenant lors d'une réunion, lundi, consacrée à l'information et au plaidoyer des décideurs pour un plan de riposte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola, le directeur de l'Institut Pasteur de Bangui a indiqué que depuis des années, son institut fait des recherches pour comprendre pourquoi, chaque année, il y a une épidémie de virus Ebola dans la sous région mais pas en Centrafrique.
Pour lui, la présence des anticorps développés par la population centrafricaine est à l'origine de la non manifestation du virus Ebola dans le pays.
« A travers cette étude nous avons trouvé que 13 (treize) pour cent des Pygmées avaient les anticorps contre le virus Ebola et 10 (dix) pour cent de la population non Pygmée vivant dans cette zone avaient elles aussi les anticorps », a-t-il constaté.
« En partant de cette interrogation, est-ce qu'il n'y a pas de traces de virus Ebola parmi la population centrafricaine ? », s'est-il ensuite interrogé, expliquant que cela a poussé son laboratoire à aller chercher à savoir si on pouvait trouver le virus vivant dans les animaux.
« On a capturé des animaux tels que des rats, des chauves-souris, des signes et des sibissi. On a recherché le virus Ebola et on en a trouvé un morceau dans la rate de tous ces animaux », a conclu Emmanuel Nakoune.
De son côté le Premier ministre Mahamat Kamoun, qui a présidé cette réunion, a lancé un appel expliquant que
« le temps est à la vigilance face à cette grave épidémie hémorragique à virus Ebola qui sévit en Afrique ».
Le plan de contingence et de riposte contre le virus Ebola va permettre au gouvernement centrafricain d'opposer une riposte à la hauteur de l'inquiétante propagation de la fièvre hémorragique à virus Ebola, a-t-il dit.
La réunion était organisée par le ministère de la Santé publique avec l'appui multiforme des partenaires tels que l'Unicef, l'OMS et autres.
KG/od/APA