LOS ANGELES - Seuls des naïfs, des rêveurs ou des manipulateurs pouvaient croire qu’en février 2015 il serait possible de tenir des élections crédibles en Centrafrique.
C’est la France pour des raisons sur lesquelles tout un chacun peut à loisir spéculer qui avait imposé ce “dead line” hors sol.
La vérité du terrain lui donne complètement tort.
Dieudonné Kombo-Yaya, le président de l’Autorité nationale des élections (ANE) à Bangui vient enfin de se résoudre à accepter ce réalisme évident :
“Le délai fixé est intenable” a t’il déclaré hier lundi à Bangui.
Auparavant, vendredi, Louis Michel, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’OIF en discussion avec le bureau du CNT convenait de même : “Il sera impossible de respecter ce délai.”
Conclusion, il aura fallu presque une année à ces fonctionnaires pour prendre en compte des évidences.
Comme nous ne cessons de le dire, si même la présidente Catherine Samba-Panza n’ose, par peur, de poser ses mocassins en province, comment croire alors à la tenue d’élections dans de telles conditions, où rien n’est sous contrôle et avec les 3/4 de la population en débandade dans la brousse pour sa sécurité ?
Pourtant, en Droit public il existe un paramètre très simple.
“Pas d’élections crédibles dans un pays sans sécurité”.