La contribution des partenaires de la République Centrafricaine est capitale pour éviter que l’épidémie ne se déclare dans le pays.
Devant l’avancée de la fièvre hémorragique causée par le virus Ebola, le gouvernement centrafricain mobilise les ressources en vue d’éviter son apparition en République Centrafricaine. Une séance de communication a réuni le Premier Ministre et les membres de son gouvernement et les représentants des organisations internationales à l’Hôtel Ledger afin de mobiliser les ressources pour la lutte contre Ebola. Le gouvernement a déjà décaissé 70 millions comme contribution de l’Etat centrafricain.
Pour Mahamat Kamoun, Premier Ministre de la transition, «Ebola est une urgence et la mobilisation des ressources devant la combattre est également une urgence ». « Le gouvernement n’est pas resté bras croisé. Soixante-dix millions (70 000 000 Fcfa) comme contribution de l’Etat centrafricain dans la lutte contre la fièvre Ebola, vont être engagés à ce sujet», a-t-il dit. Cette mobilisation se justifie selon le Directeur de l’Institut Pasteur en ce que le virus vit déjà dans le pays. «Le virus Ebola circule déjà en République Centrafricaine, spécialement dans la faune (chauve-souris, le singe, le cibissi etc.)», a dit Emmanuel Nakouné Yandoko. D’où selon lui, une mobilisation rapide de ressources.
Le Ministère de la santé qui est le département concerné, estime pour sa part que, la contribution des partenaires de la République Centrafricaine est capitale pour éviter que l’épidémie ne se déclare dans le pays : «Nous avons mis en place un plan de contingence estimé à 800 Millions de FCFA. Et plusieurs volets y sont inclus depuis les équipements à fournir, la sensibilisation de la population et toutes autres actions jugées utiles pour la lutte contre Ebola», a dit Marguerite Samba Maliavo, Ministre de la Santé Publique. Depuis que les ravages causés par la fièvre hémorragique ont été signalés dans les pays d’Afrique de l’Ouest et en République Démocratique du Congo, c’est la première rencontre d’envergure initiée par le gouvernement centrafricain pour lutter contre ce fléau.