L’accord sur le transfert de la Misca ( la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique) vers la Minusca (Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine) a été signée hier mardi. Le 10 avril dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté une résolution qui créa la MINUSCA.
Les documents ont été paraphés respectivement par le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, le Général Babacar Gaye et le ministre centrafricain des Affaires étrangères Toussaint Kongo Doudou.
" La mission de cette force de maintien de la paix c'est de protéger la population civile, appuyer le processus politique, et contribuer à la restauration de l'autorité de l'Etat ", a déclaré le chef de la Minusca, le général Babacar Gaye.
" Mes hommes seront répartis sur l'ensemble du territoire national ", a ajouté le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU.
Le rôle de la MINUSCA sera également d’encourager les actions en faveur de la justice nationale et internationale et de l'Etat de droit.
La Misca passera le relais à la Minusca le 15 septembre prochain.
Des réactions mitigées
Beaucoup de centrafricains s’interrogent cependant sur le bien-fondé et le timing de ce déploiement.
"La Centrafrique est aujourd'hui en ruines. L'ex-rébellion centrafricaine Séléka a exclu pour "haute trahison" les ministres censés la représenter au sein du nouveau gouvernement contesté", a déclaré lundi un responsable de ce mouvement
Si pour certains la Minusca facilitera le processus de désarmement, d’autres doutent de l’efficacité de ces forces internationales à long terme.
Une force européenne, l'Eufor-RCA, est également présente depuis février 2014 à Bangui, où elle tente, par un travail de proximité, de rétablir la sécurité.