Remède culturel pouvant resserrer les liens entre les différentes couches de la société et réduire les fractures sociales, l’Art-thérapie redonne généralement une nouvelle identité aux nations complètement déshumanisées par les crises récurrentes. C’est une usine de joie, de partage, de paix et un facteur de rapprochement des Hommes.
L’on doit bien garder présent à l’esprit que plusieurs pays l’ont expérimenté pendant de longues années et les résultats sont très encourageants. Certains pays l’utilisent pour redonner une nouvelle âme à leur nation, d’autres l’emploient pour que leurs concitoyens se réconcilient entre eux, d’autres encore l’exploitent pour créer un espace de convivialité. L’objectif final étant d’encourager et faciliter ou préserver l’unité nationale.
S’il faut paraphraser l’autre, la Culture est la seule chose qui reste lorsque l’on a tout perdu. Devant la perte d’identité, la déshumanisation de la population, la dépravation des mœurs, l’extrême paupérisation de la population, l’insécurité galopante et l’indignité totale des protagonistes de la crise, les Centrafricains ont malgré toutes les difficultés, réussi à coexister durant ces événements fâcheux grâce à leur brassage culturel.
N’eut été la pluralité ethnique et culturelle de la Centrafrique, le pays pouvait s’embraser. Pourtant il faut un art-thérapie de grande envergure pour cautériser les plaies béantes de l’actuelle crise.
Il existe une multitude d’art-thérapies parmi lesquels nous pouvons cités: les carnavals, les festivals, les fêtes foraines, les fêtes de toutes les couleurs, etc…
Alors lequel faudra t-il réellement pour redonner vie à la Centrafrique toute entière ? Les spécialistes de la culture n’envisageraient-ils un art-thérapie qui s’adapterait à l’environnement sociologique du pays ? Le Ministère en charge de la culture ne pourrait-il pas créer une plate-forme de réflexion sur de tel sujet ?
En tout cas, si l’art-thérapie n’est pas une solution appropriée pour la renaissance nationale, nous continuerons toujours à brandir les mots contre des maux.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur,Polémiste